
Mobilité verte: c'est quand qu'on bouge ?

Le Belge est prévisible. Chez lui, il a une brique dans le ventre. En déplacement, il a le plus souvent un volant dans les mains. Pour se rendre au boulot, 65,6 % de la population active opte exclusivement pour la voiture individuelle, à en croire le dernier “diagnostic des déplacements” du SPF Mobilité. Même lorsqu’ils exercent à Bruxelles, la Région la mieux desservie en transports publics, la majorité des travailleurs (37,9 %) préfèrent l’automobile. Certes, les moteurs diesel sont passés de 75,3 % de parts de marché en 2011 à 47,10 % l’an dernier. Cette baisse est néanmoins compensée par la croissance des moteurs essence, passée de 23,5 % de parts de marché à 48 % sur la même période. Ce qui n’est pas franchement un progrès en termes de santé publique ou d’environnement.
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En fait, l’usage de la voiture à pétrole est même carrément mortel. Rien qu’en Belgique, selon une étude de l’Université de Yale, 12.000 personnes perdraient la vie chaque année à cause de la qualité de l’air dont environ 2.400 à cause du transport… Et il faut encore considérer les nombreuses particules fines libérées par ces types de motorisations. Quant à l’enjeu du réchauffement climatique, les transports représentent 18 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et atteindraient la moitié dans certaines métropoles. Et si la SP95-E10 produit moins d’oxyde d’azote que le diesel, elle produit environ 18 % de CO2 en plus.
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