
Suppléments d'honoraires: les hôpitaux bruxellois sont les plus chers

D'année en année, le baromètre Solidaris analyse les coûts des soins de santé dans les hôpitaux afin d'informer et d’éviter pour les particuliers les grosses surprises financières lors d’un séjour à l’hôpital. À la lecture de cette étude, on remarque qu'en 2016, la facture hospitalière moyenne s’est élevée à 478 €, composée à 38% du ticket modérateur et à 62% de suppléments. « Si l’on compare aux années précédentes, on observe toujours une augmentation du coût moyen puisqu’en 2015, il était de 461 €. Ces suppléments peuvent être décomposés en suppléments de chambre, suppléments d’honoraires et autres suppléments (soins non remboursables, médicaments non remboursables et suppléments divers comme le téléphone, la télévision…) », souligne Solidaris.
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Le choix de la chambre a évidemment un impact sur le coût moyen. Lorsqu’on fait le choix d’une chambre particulière (19% des séjours analysés), le coût moyen à charge du patient est alors de 1.690 € (13% de ticket modérateur, 66% de suppléments d’honoraires, 16% de suppléments de chambre et 5% d’autres suppléments). Dans les chambres communes ou doubles, le coût moyen s’établit à 239 € (72% de ticket modérateur et 28% d’autres suppléments), soit 7 fois moins qu’en chambre particulière.
Les suppléments dans les chambres individuelles varient grandement entre les différentes régions de notre pays. Dans le top 10 des hôpitaux qui réclament des suppléments d’honoraires, on retrouve 6 hôpitaux bruxellois et 4 hôpitaux wallons.« Nous observons que 9 hôpitaux sur 10 en Flandre réclament un supplément de maximum 150%. En Wallonie, 9 sur 10 représentent plus de 150%. A Bruxelles, la majorité facture des frais supérieurs à 200%. Cela signifie que pour une hospitalisation en Flandre la plupart des patients paieront jusqu'à 1,5 fois le montant des honoraires des spécialistes, en Wallonie jusqu'à 2 fois ce montant et à Bruxelles plus de 2 fois ce montant ».
En outre, la durée d’une admission à l’hôpital et la nature de l’intervention ont une grande influence sur la facture patient. Face à tous ces chiffres, Solidaris plaide pour « l’instauration d’un « devis » obligatoire pour des interventions programmées et non-urgentes à l’hôpital ainsi que pour des traitements ambulatoires coûteux. Le médecin s’engagerait à respecter les suppléments d’honoraires mentionnés dans le devis ». La parole est aux directions d'hôpitaux et aux médecins pour qu'ils trouvent des solutions adaptées et n’asphyxient pas les patients avec des montants démesurés.