
Greenpeace va traquer la pollution dans les écoles

Dès mardi, 257 écoles primaires réparties dans toute la Belgique placeront des tubes de mesure dans leur établissement afin de connaître la qualité de l’air que respirent chaque jour d’école les enfants. Ces tubes, qui sont les mêmes que ceux utilisés par les autorités pour réaliser leurs propres mesures, seront placés à trois endroits: au-dessus de la porte d’entrée, dans la cour de récréation et dans une salle de classe.
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Ils resteront en place jusqu’au 12 décembre avant d’être analysés par un laboratoire situé aux Pays-Bas. Une fois les résultats validés, Greenpeace s’engage à fournir des analyses détaillées à chaque école participante, mais pas à les publier, au contraire de bilans régionaux ou nationaux qui ne sont pas toujours représentatifs de la réalité.
Retards cognitifs
Alors que dans nos régions, la population passe en moyenne 85% de la journée dans des lieux fermés, les enfants restent des sujets particulièrement à risque en matière de pollution. Les études montrent que dans les régions où l’exposition aux NO2 est élevée, les enfants naissent avec un poids inférieur à la normale, et on y constate davantage de naissances prématurées.
Plus récemment, la recherche a aussi montré un retard de développement du système nerveux et de la performance mentale de l’enfant. Comme nous l’expliquions dans notre enquête parue en février dernier, le professeur en épidémiologie Tim Nawrot, de l’Université d’Hasselt, a ainsi démontré que les écoliers sont moins performants en classe les jours où l’air est davantage pollué. la réactivité des élèves diminue, leur mémoire et leur faculté d’apprentissage fonctionne aussi moins bien.
En pratique:
Toutes les écoles participantes se trouvent sur le site Mon Air, Mon Ecole. Elles ont en outre reçu un pack éducatif si elles désirent traiter le sujet de manière complémentaire.