
Infographie : Comment mangent les Belges?

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Tom
Le végétarien
Tom est végétarien. Citadin, il consacre plus de temps que les autres à faire ses courses, jusqu'à trois heures par semaine. Il est très attentif aux labels bio. Il appartient à une classe sociale élevée. Il a plus que les autres diminué sa consommation de produits transformés mais il ne cultive pas plus que les autres son potager. C'est un militant: les enjeux liés à la qualité de son alimentation influenceront son vote aux prochaines élections. 75% des végétariens le disent contre 58% en moyenne dans la population.

Robert
L'aîné
Robert a 60 ans. C'est un anxieux. La lecture des étiquettes l'obsède quand il fait ses courses. Dans sa génération, celle des 55-64 ans, cette attention systématique concerne 3 personnes sur dix. Il a la conviction que son alimentation s'est déteriorée ces dernières années comme plus d'un ainé sur deux. Du coup, quand il achète bio, il ne se contente pas de le faire pour ses fruits et légumes: son poisson, ses oeufs et son lait seront bio aussi. Robert, comme 6 ainés sur dix, accorde beaucoup d'importance aux labels de production locale. Il est aussi sensible à la juste rémunération des producteurs. Mais il ne lui viendra jamais à l'idée d'être végétarien. Dans sa génération, celle des 55-64 ans, ça ne se fait quasi pas (2%).

Léa
La Bruxelloise
Léa est bruxelloise. Elle veut plus que les wallons des informations sur les conditions de fabrication et la provenance de ses aliments. Elle privilégie plus que les wallons le bio pour l'ensemble de son alimentation. Le scandale Veviba l'a plus choquée que les consommateurs qui vivent à la campagne. Quatre bruxellois sur dix achètent moins de viande depuis lors et 3 sur 10 ont changé de boucherie alors que les Namurois ou les Luxembourgeois sont moins de 1 sur 10 à avoir eu cette attitude.

Simon
Le jeune
Simon a 21 ans. Il pense que le gras est le pire ennemi pour sa santé, une opinion partagée par 3 jeunes sur dix de sa génération. La crise alimentaire qui vient de se produire influencera son vote aux élections comme près de 7 jeunes sur dix. Il n'est pas végétarien mais dans sa bande de copains et copines, il en connait. Près d'un jeune sur dix entre 20 et 24 ans est végétarien alors que seule une personne sur vingt l'est dans la population en général.

Emma
La consommatrice bio
Emma mange bio plusieurs fois par semaine comme un consommateur sur quatre désormais. Le prix de sa nourriture n'est pas tellement important pour elle. Ce qu'elle veut, c'est que ce soit bio et qu'on lui fournisse la liste des ingrédients de ce qu'elle achète. Elle a d'ailleurs diminué ses achats de produits transformés. Elle prend du temps pour faire ses courses et va assez peu au supermarché. Elle réclame un changement du système de contrôle depuis la dernière crise sanitaire et se servira de son vote aux prochaines élections pour le faire savoir comme 8 consommateurs bio le déclarent. Emma comme appartient à une classe sociale aisée. C'est normal. On trouve 37% de mangeurs de bio chez les riches contre 16% chez les moins nantis.

Justine
Madame 'tout le monde'
Justine mange de moins en moins de viande. Le scandale Veviba l'a marquée mais cela faisait trois ans que la viande était de moins en moins souvent à son menu comme pour 44% des consommatrices. Elle n'a plus confiance dans la qualité des produits alimentaires. Elle a diminué le nombre de produits transformés qui atterissent sur sa table ces trois dernières années comme 6 femmes sur 10. Parfois, Justine se demande si elle ne deviendrait pas végétarienne comme 7% des femmes contre 5% des hommes. Comme 9 femmes sur dix, Justine réclame un étiquetage plus clair des apports nutritionnels. Comme 7 femmes sur dix, elle s'intéresse de près aux conditions de fabrication de ce qu'elle avale.
Notre sondage exclusif a été mené par LISTEN, entre le 30 mars et le 12 avril 2018 auprès de 1.000 Belges francophones âgés de 20 à 64 ans.
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