Baloji et Antoine Wielemans de Girls in Hawaii font la Coupe du Monde

Pendant toute la Coupe du monde, David Houdret interroge des personnalités belges sur les émotions que leur procure le football.

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Du 21 au 24 juin, malgré la Coupe du monde, la Fête de la musique battra son plein. Tous les lieux possibles et (in)imaginables seront investis d’artistes de tout poil un peu partout, en Wallonie et à Bruxelles. Baloji sera évidemment de la fête, au Parc du Cinquantenaire, tandis qu’Antoine Wielemans et les Girls in Hawaii seront à l’affiche du Catalpa Festival à Auxerre. Ils seront donc tous les deux sur scène, quelques heures après le 2e match des Diables, Belgique-Tunisie.

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Le football en un mot

BALOJI - Procuration. Rien ne vaut un supporter qui dit “on a gagné” en parlant de son équipe.

ANTOINE WIELEMANS - Plaisir. À regarder, mais surtout à jouer. J’ai toujours adoré, depuis l’enfance. Un ballon, un bout de pelouse, quelques potes et je suis heureux… Je n’ai jamais joué en club, toujours plus par plaisir, quand cela se présente. Depuis 3 ou 4 ans je rejoue régulièrement en salle, entre amis!

La première émotion foot

B. - Pas la première mais la plus forte, c’était le titre du Standard en 2008 avec Michel Preud’homme. L’envahissement du terrain, les gens en larmes, le visage illuminé de Defour. C’est pourquoi ensuite sa “trahison”, son passage à Anderlecht fait si mal…

A.W. - La demi-finale en 86, j’avais 7 ans! J’ai pu rester jusqu’à la fin, je suis allé dormir à minuit. Il y avait tous les voisins à la maison. Une soirée un peu folle.

La Coupe du monde en un mot

B. - Mondovision. La Coupe du monde est l’un des rares événements vécus dans le monde entier avec une telle intensité, c’est un vecteur d’échange assez unique!

A.W. - Pacifique. Bien sûr, comme tout le monde je pense qu’il y a trop d’argent dans le foot aujourd’hui. Que ce sport a tendance à perdre un peu de sa beauté, de sa pureté. Mais la Coupe du monde échappe encore un peu à cette dure réalité. Pour moi, ça reste fabuleux de voir une fois tous les quatre ans la planète entière qui s’affronte, pour l’honneur, à 11 contre 11 autour d’un ballon. Et de voir l’engouement et l’ivresse que ça génère à l’échelle planétaire. Dans quel autre contexte est-ce possible?

Le meilleur souvenir d’un Mondial

B. - France 98!

A.W. - C’est marrant, j’ai un peu du mal à l’avouer ou à l’assumer mais… c’est le titre de la France en 1998. La finale et les buts de Zidane. J’étais en vacances dans le sud de la France, près du lac de Serre-Poncon. Et ce soir-là, l’effervescence puis littéralement une forme de folie se sont emparées du petit village! Des milliers de gens arrivaient de partout, hurlaient, se sautaient dans les bras, s’embrassaient, ils grimpaient sur les toits des voitures, des camions, des maisons. Des feux d’artifice explosaient de partout. Je n’ai jamais rien vu de tel! Dans mon souvenir c’était   absolument incroyable et irréel, c’était magique! Et puis surtout, les gens étaient tellement heureux. Je n’avais jamais rien vu d’aussi puissant.

La CDM en mode perso

B. - Je vais tenter de suivre un maximum de matchs! Peu importe où. Ceux des Diables, évidemment, mais aussi l’Espagne, le Brésil, l’Argentine, l’Angleterre, le Nigeria, la France et même des nations comme le Pérou ou le Maroc. Des joueurs en particulier aussi. Je suis un fan absolu de Modric (Croatie), d’Alli et Kane (Angleterre), la défense centrale Godin et Giménez (Uruguay), l’ailier Asensio (Espagne)… Sans oublier Marcelo et Firmino (Brésil)!

A.W. - Normalement, j’aime bien voir les matchs avec des potes, dans un café qui s’appelle Le Louvre, à Saint-Gilles. Il y a toujours une énorme ambiance. Quand la Belgique marque, toutes les bières volent au plafond et tout le monde hurle. C’est la folie. Mais cette année c’est spécial, nous sommes en tournée, en festival. Je regarde les matchs en backstage, entre les balances et le concert… Vraiment pas idéal! C’est différent du coup. Le jour de la finale, on joue au festival de Dour. Je pense que le concert est programmé 2 heures après la fin du match. Imaginez la Belgique en finale et championne du monde? On peut toujours rêver! Je préfère ne pas penser à l’état dans lequel je serais, à l’état dans lequel les gens seraient. Je ne nous imagine évidemment absolument pas jouer un concert comme si de rien était. Je pense qu’on ferait juste la fête avec les gens et qu’on apprendrait à jouer une ou deux chansons de supporters! Et la Brabançonne, on la jouerait en boucle…

Ciman rentre en Belgique

B. - C’est la conséquence du “diktat” de Kompany qui j’en suis certain ne jouera pas la Coupe du monde! Mais on doit admettre que Boyata a fait forte impression dans les deux rectangles en amical.

A.W. - Il paie sans doute aussi son âge, j’ai le sentiment que Martinez l’aurait pris avec s’il représentait l’avenir... Pour moi il aurait clairement pu être dans les 23 dès le départ à la place de Dendoncker!

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