
Les vacances du futur, c'est pour bientôt

Dans le cadre d'une série d'articles sur les modes de vies des humains en 2050, le Financial Times s'est penché avec des futurologues sur quelles seront nos habitudes de vacances dans 30 ans. L'avenir que le prestigieux quotidien dessine reste hypothétique mais fait rêver... ou pas. Ainsi, d'après les prévisions, une personne sur deux dans le monde voyagera à l'international, contre seulement une sur sept maintenant. Pas très réjouissant d'un point de vue écologique, à moins que les moyens de locomotion évoluent. Cela signifiera en effet que près de 5 milliards de personnes se déplaceront chaque année... Il ne faudra pas oublier de réserver à l'avance ! D'autant plus que les villes limiteront davantage le nombre de touristes, comme le fait déjà Barcelone à l'heure actuelle avec sa politique d'hébergement introduite il y a deux ans. Certains permis de séjour pourrait également coûter (beaucoup) plus cher, à l'image du Bouthan (Himalaya) qui demande 200 dollars par jour aux voyageurs dans le but de protéger l'environnement local (et d'engranger quelques rentrées économiques).
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Quand bien même, les voyages de courte-durée et notamment les citytrips devraient augmenter à l'avenir. Au fur et à mesure des avancées technologiques, rendant les avions plus rapides et plus efficaces (voire hypersoniques), il sera possible de passer un week-end prolongé à Shanghai, Bruxelles ne se situant plus qu'à 4h de vol. Mais les voyageurs préféreront peut-être opter pour les trains du futur, inspiré de "l'hyperloop" (photo) imaginé par Elon Musk, et rallier Rome en 20 minutes depuis la capitale... Pour les amateurs de destinations plus "insolites", il est possible que des hôtels se soulèvent sous la mer ou dans les forêts tropicales, surtout si les structures peuvent être construites - et démolies - de manière à ne pas dégrader l’environnement. Ils pourraient même être déplacés d'une destination à l'autre, en fonction de leur popularité. Des structures temporaires pourraient être montées dans la forêt amazonienne pendant quinze jours, puis l'installation sera transférée ailleurs. Un "pop-up hotel" en somme.
Des ingénieurs néerlandais contemplent une maquette de l'hyperloop dans le QG de SpaceX à Los Angeles. - Belga Image
Chambre avec vue sur Terre
La technologie jouera un grand rôle dans le changement des habitudes et la réalité virtuelle redéfinira ce que nous entendons par vacances. C'est déjà possible aujourd'hui avec "Birdly", une expérience VR qui permet aux utilisateurs de "voler comme un oiseau" au-dessus des rues de New York. D'après les spécialistes interrogés par le Financial Times, la technologie se connectera à nos émotions pour que nous puissions voir mais aussi ressentir. Nos perceptions pourraient même être modifiées, de sorte que, comme dans le film Avatar de James Cameron, il sera difficile de faire la distinction entre monde réel et virtuel.
La technologie est également l’un des principaux moteurs de l’avenir du tourisme spatial. Virgin Galactic vise déjà à fournir des vols suborbitaux, y compris plusieurs minutes en apesanteur. D'ici 2050, les voyageurs pourraient entrer dans la stratosphère et se prendre en selfie devant le panorama le plus grandiose qui soit : la planète toute entière. Le tourisme spatial pourra-t-il aller encore plus loin, pourquoi pas en s'arrêtant sur la lune? Si tel sera le cas, cela restera un passe-temps pour les super-riches, affirment les futurologues. Quand on sait que le millionnaire américain Dennis Tito avait déboursé 20 millions en 2001 pour devenir le premier touriste de l'espace, on se dit effectivement que les vols low-cost vers notre satellite ce n'est pas pour demain. Quoique? D'après l'agence Reuters, Blue Origin - la compagnie spatiale du milliardaire propriétaire d’Amazon Jeff Bezos - envisage de vendre des billets pour l’espace à partir de 200.000 dollars. À ce prix-là...
Les selfies dans l'espace, c'est pour bientôt. - Pixabay