
Non, les marches pour le climat ne faiblissent pas

Depuis vendredi matin, les images arrivent des quatre coins du monde. L'Australie a ouvert la danse avec une mobilisation massive de plus de 300.000 participants. Ensuite, vint le tour de l'Asie de l'Est ou, certes, la mobilisation était moins impressionnante mais malgré tout réelle. Le Japon, l'Indonésie, Taïwan et plusieurs autres pays ont également vu défiler des centaines de manifestants. Pareil en Afrique du Sud ou en Ouganda. Au total, ce sont 150 pays qui se mobilisaient et faisaient grève pour réclamer des politiques climatiques plus fortes.
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Aerial footage shows thousands of protesters in Melbourne, Australia, at the start of a day of worldwide demonstrations calling for action on climate change. https://t.co/HNWMFmLTXO pic.twitter.com/urPQjwuVv5
— ABC News (@ABC) September 20, 2019
Chez nous, la marche commencait à la gare du Nord de Bruxelles à 13h30. Elle prendra fin au parc du Cinquantenaire quelques heures plus tard. Une heure avant le coup d'envoi, Adélaïde Charlier confiait que les alentours de la gare commencaient déjà à se remplir. La figure francophone du mouvement "Youth for Climate" avait bon espoir quant à la participation.
Inertie politique
Avant que ne survienne la trêve estivale, la fréquentation lors des manifestations hebdomadaires avait quelque peu diminuée. Certains s'interrogeaient quant à l'engouement qu'allait susciter cette nouvelle vague de mobilisations. "C'est le premier jour d'action de la saison deux. Les autres grèves s'inscrivaient dans le flux de toutes les autres manifestations que nous organisions. Il faut le temps de relancer le mouvement", explique Adélaïde Charlier. Aussi, la jeune femme souligne le fait que l'engouement des médias n'a pas diminué et que le climat reste clairement à leur agenda.
Par contre, en ce qui concerne la politique, la figure du mouvement est catégorique : "Il n'y a pas de changement politique. Par contre, on remarque un changement frappant dans les mentalités et il faut que ça continue et que ça se transforme en actions concrètes. Mais les idées sont là".
"Les chiffres n'ont pas d'importance"
Ce qui est certain, c'est que la rentrée scolaire coïncide avec le retour des actions hebdomadaires. À la RTBF, Adélaïde Charlier confie que les marches auront désormais lieu à la fin de chaque mois et principalement à Bruxelles. La jeune femme ajoute que d'autres projets auront lieu, notamment lors de la COP25 qui se déroulera au Chili début décembre.
Aucun chiffre précis n'a encore été annoncé quant à la manifestation qui se déroule actuellement dans les rues de la capitale. Selon plusieurs médias et images tournées sur place, ils sont plusieurs milliers de jeunes et moins jeunes armés de pancartes à scander leur mécontentement. Mais comme nous le rappelait Adélaïde Charlier, "les chiffres n'ont plus d'importance. Ce qui compte, c'est que les citoyens de 150 pays sont en grève et marchent en même temps".