La Flandre lâche Unia, c'est quoi ce mic mac?

L’accord de majorité prévoit la création d’un équivalent flamand pour compenser son retrait d'Unia, le centre de lutte contre la discrimination et de promotion de l’égalité des chances. Unia n’était déjà plus un organe fédéral mais bien interfédéral. Et cette décision ne signifie en rien la mort du centre : la décision flamande entrainerait la perte de 10 % de subsides (800 000 euros).

Unia, trop "gauchiste"?

Unia n'a en rien été consulté ni même informé de ce projet flamand. Et le centre le déplore même s'il n'est pas surpris, pointant les vélléités conjointes en ce sens tant du Vlaams Belang que de la N-VA. Dave Sinardet, politologue à la VUB souligne les critiques répétées de la N-VA à l'égard d'Unia. "La N-VA considérait qu'il s'agissait d'un organe qui véhicule une idéologie très gauchiste et non pas neutre. Il y a eu des polémiques aussi considérant qu'Unia prenait plus en compte les discrimnations à l'égard de l'Islam que des juifs".

Bref. C'est la cassure. "On est déçu et inquiets mais pas surpris", répond le porte-parole d’Unia. On restera de toute façon compétent pour toutes les plaintes qui relèvent du fédéral, même en Flandre. Cela va surtout créer un mic mac pour les Flamands discriminés qui déposeront plainte, donc pour les plus vulnérables". Ainsi la haine dans les rues ou les discriminations raciales en matière d'emploi seront toujours traitées par Unia que l'on soit flamand, bruxellois ou wallon. "Cela va céer un labyrinthe. Ce n'était déjà pas évident d'être séparé des organismes traitants des discriminations de genre hommes-femmes."

"On a un millénaire d'expertise" 

Unia se défend de toutes critiques sur un travail qu'elle dit mener rigoureusement et sérieusement. "On a un millénaire d'expertise si j'additionne toute l'ancienneté de nos collaborateurs. Nous travaillons tous en symbiose et offrons un guichet unique. Nous sommes reconnus pour ce travail". Visiblement, ce n'est plus le cas vu de Flandre.