
Marée blanche : Pourquoi des centaines de kilos de cocaïne s'échouent sur la côte Atlantique ?

L'info semble absurde, et pourtant : depuis la fin octobre, des centaines de petits paquets étanches contenant de la cocaïne s'échouent sur les plages françaises, de la Gironde au Pays Basque. Une drogue tellement pure (83%) sans produit de coupe, qu'elle est de fait extrêmement dangereuse pour la santé, même si l'on ne fait que la toucher. Environ 800 kilos ont déjà été retrouvés, sans compter les nombreux ballots qui ont très certainement été récupérés par des badauds mal intentionnés.
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De nombreuses plages ont donc été fermées au public, en raison de ce délestage saugrenu au gré des marées. Ce qui n'empêche pas certaines personnes de braver l'interdit : ce lundi 11 novembre, un jeune Toulousain de 17 ans a ainsi été interpellé sur une plage de Lacanau après avoir ramassé... 5 kilos de cocaïne. La substance se revend environ 50 euros le gramme, ce qui explique l'engouement de nombreux « promeneurs ». Le parquet de Rennes en a profité pour rappeler que « transporter ce type de produit est un délit passible de 10 années d’emprisonnement. »
Mais d'où viennent ces mystérieux colis ?
Il y a plusieurs explications possibles. Tous les paquets portent des étiquettes, où il est écrit « Diamante » ou « Brillante », ce qui serait un indicateur de qualité. Mais aussi de provenance : ces ballots de cocaïne sont très probablement originaires d'Amérique du Sud. Reste à comprendre pourquoi de telles quantités de drogue s'échouent sur les plages françaises. À ce jour, trois pistes sont possibles : soit l'embarcation qui contenait ces centaines de kilos de cocaïne a coulé à cause des intempéries, soit les paquets étaient balisés et auraient dû être récupérés par un trafiquant, soit, et c'est l'option la plus probable, il s'agit d'un délestage volontaire d'un bateau qui risquait de se faire contrôler.
L’enquête a été confiée à la Section de recherches de la gendarmerie maritime, au groupement de gendarmerie de la région Pays de la Loire, mais aussi qu’à l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Octris).