
Rebuts de l'industrie du foie gras : des canetons jetés vivants à la poubelle

À quelques jours des festivités de Noël, un sujet revient systématiquement sur la table : le foie gras. Faut-il en manger ou faut-il s'en passer ? Les images que L214 vient de diffuser risquent de faire pencher la balance en faveur du deuxième choix... et de retourner quelques estomacs. L'association de défense animale a posté une nouvelle vidéo, filmée au domaine de La Peyrouse, une exploitation spécialisée dans le foie gras située en Dordogne. L'endroit a été choisi spécifiquement parce qu'il a été récompensé cette année de la médaille d'or agricole. L'exploitation devrait donc montrer l'exemple.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Et pourtant, c'est tout le contraire. La vidéo montre des canetons jetés vivants à la poubelle. À peine nés, déjà rebuts d'une industrie qui ne garde que les mâles, soit le contraire de l'industrie laitière. La raison ? Le foie des femelles est trop petit et donc non rentable. Ces centaines de petites canes vont donc mourir lentement, de faim ou asphyxiées dans... une poubelle. Pourtant la loi stipule que ces animaux doivent être broyés à la naissance. Ce qui n'est pas une mort plus délicate, mais par contre, elle a l'avantage d'être rapide.
Pour les animaux qui restent vivants, la situation n'est pas plus agréable. Gavés de force avec des pompes, encagés et contraints, ces palmipèdes ont un taux de mortalité élevé. Six fois plus qu'en cas d'élevage « normal ». En publiant cette vidéo, l'association demande l'interdiction du gavage des oies, comme c'est déjà le cas dans toute l'union européenne, à l'exception de cinq pays dont la France et la Belgique. Sur notre territoire, seule la Wallonie continue de l'autoriser et bénéficie ainsi d'une exception pour exercer, malgré une directive européenne qui, depuis 1998, précise qu’il est interdit de nourrir de force un animal. L'association a porté plainte et a également lancé une pétition adressée au ministre de l'Agriculture français.
Le co-président de l'association L214, Sébastien Arsac a réagit à cette vidéo, soulignant "C’est édifiant! Depuis le couvoir, et l’agonie des canetons femelles, jusqu’à l’abattoir en passant par le gavage à la pompe pneumatique, ce n’est que pure cruauté de la naissance à la mort des canards. Pas étonnant que le gavage soit interdit dans la plupart des pays européens. Les réactions du ministère doivent être fermes et fortes“