L’Europe et les USA préparent un "super-missile de l’espace" pour contrer les astéroïdes

La Nasa et l’agence spatiale européenne (ESA) planchent sur un système de défense planétaire. Une date et une cible ont déjà été définies pour le tester.

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Statistiquement, les astronomes estiment qu’il tombe sur Terre un astéroïde de plus de 150 mètres tous les 10.000 ans ; un de plus d’un kilomètre tous les 750.000 ans ; et un de plus de 10 kilomètres tous les 100 millions d’années. Si l’on se réfère au dernier du genre qui a frappé la planète – celui qui a provoqué l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années – nous avons théoriquement une bonne trentaine de millions d’années pour anticiper le pire. Il y a de la marge… Mais le danger est si grand et si prévisible – avec les télescopes d’aujourd’hui - que les agences spatiales américaine (Nasa) et européenne (ESA) ont déjà décidé de s’y préparer.

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Comme les techniques de cryogénisation ne sont pas encore totalement au point pour congeler Bruce Willis et le conserver en attendant le jour fatidique afin de l’envoyer dans l’espace exploser une météorite façon Armageddon, les scientifiques étudient une autre solution. Celle-ci est un zeste moins héroïque mais pas moins spectaculaire ! La Nasa prévoit en effet d’envoyer un missile interstellaire – appelé Dart (« fléchette » en anglais) - en juillet 2021 pour un impact en… octobre 2022. La cible : Didymos, un astéroïde dont le diamètre mesure 780 mètres, et plus particulièrement sa lune astéroïdale de 160 mètres baptisée Didymoon. Mignon comme surnom ? Un peu moins quand on sait que l’astéroïde pourrait détruire une ville comme Paris, Rome ou Londres s’il venait à s’écraser…

La collision entre Dart et Didymoon – technique que les scientifiques ont préféré appeler « impacteur cinétique » plutôt que « satellite kamikaze »... - devrait provoquer un changement de la durée de son orbite autour du corps principal. L’impact pourra être observé depuis la Terre, à une distance de 11 millions de kilomètres. De son côté, l’ESA va mettre au point un orbiteur qui étudiera la morphologie du cratère d’impact et la structure interne de l’astéroïde-cible. Un outil à 158 millions d’euros (la potentielle survie de l’Humanité vaut bien ça, non ?) dont les données une fois récoltées permettront par la suite de transformer ce tir-test en une technique de défense planétaire s’il fallait un jour – vraiment – stopper un astéroïde se dirigeant vers la Terre.

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