Covid 19: que se passe-t-il dans les écoles et chez les généralistes?

Les médecins belges ne semblent pas tous préparés à l’arrivée de l’épidémie. Les milieux scolaires, eux, ne craignent pas la rentrée scolaire. On fait le point.

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Ces derniers jours, la presse rapportait le coup de grogne de certains médecins généralistes:  ils manqueraient d’informations émanant du SPF Santé Publique. "Pendant presque deux heures, mon confrère et moi avons appelé de call center en call center. Nous avons reçu des instructions contradictoires",  confiait par exemple un médecin à RTL. Que faire lorsqu’un patient est susceptible d’être infecté par le Covid-19? Pour ces professionnels inquiets, les directives seraient floues en la matière.

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"Que du contraire", estime David Simon, représentant du syndical médical ABSym auprès de la Fédération des Associations de Généralistes de la région Wallonne. "On dirait qu’un vent de panique a pris certains de mes confrères. Les autorités ont communiqué sur les procédures à suivre depuis début février", explique ce généraliste de Colfontaine. "En cas de suspicion d’infection au coronavirus, on doit passer un masque au patient. Ensuite, il faut veiller à l’isoler, par exemple en le faisant sortir de la salle d’attente du cabinet. Puis il faut prendre contact avec un inspecteur de l’hygiène". Dans un deuxième temps, le patient suspect est amené à l’hôpital, en vue de passer des examens approfondis.

Mesures supplémentaires

Pour l’ensemble des cercles régionaux de médecins généralistes de Belgique, il y a lieu d’envisager des mesures supplémentaires en cas de propagation de l’épidémie (en Belgique. Dans un communiqué datant de la semaine passée, ces cercles proposaient notamment d’arrêter les consultations sans rendez-vous, histoire de limiter les risques de contamination en salle d’attente. Autre recommandation: à titre provisoire, ne plus laisser les patients choisir leur propre médecin. 
Pour David Simon, ces mesures sont prématurées. "Ce sont des procédures qui ont été envisagées lors des épisodes de grippe H1N1. Tant que l’épidémie n’est pas véritablement déclarée en Belgique, elles n’ont pas lieu d’être. Par ailleurs, je pense que les généralistes sont parfaitement à même de gérer leur propre patientelle."

Rentrée scolaire sous surveillance

Les vacances de Carnaval finies, la rentrée scolaire pourrait-elle être perturbée par le Covid-19, qui gagne du terrain en Europe? Les écoles se tiennent en tout cas prêtes à réagir. Pour la rentrée de ce lundi 2 mars, le cabinet de Caroline Désir, ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’a pour l’heure pas établi de consigne spécifique. Dans une circulaire informative, l’administration renvoie aux conseils du SPF Santé publique (https://www.info-coronavirus.be/fr/). Les recommandations générales pour les écoles sont donc les suivantes : "si un enfant ou un membre de l’équipe éducative tombe malade dans les 14 jours suivant son retour de voyage ou une exposition au virus, il est tenu de rester à la maison, contacter le médecin de famille par téléphone et mentionner les antécédents de voyage et les symptômes de l'enfant."

Il est également rappelé quelques règles d’hygiène, bien loin de certains remèdes farfelus qui essaiment sur la toile  ( https://www.moustique.be/25526/coronavirus-arme-biologique-et-remedes-miracles-attention-aux-fake-news) :  se laver les mains régulièrement avec de l’eau et du savon, se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir jetable en cas d’éternuement ou de toux.

Pour les voyages scolaires prévus en mars, aucune mesure générale d’annulation n’est pour l’instant envisagée, même si les autorités appellent à la prudence, surtout pour les destinations largement touchée par le coronavirus. Plus de 500 cas de Covid-19 ayant été confirmés cette semaine en Italie, deux écoles wallonnes ont tout de même décidé d’annuler leur voyage scolaire prévu dans le nord de la péninsule.

 

 

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