Coronavirus: vers une deuxième vague ?

Le déconfinement n'est pas encore acté que le virologue Steven De Gucht a jeté un pavé dans la mare en annonçant qu' « un deuxième confinement en hiver n'était pas exclu ».

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Ce 3 mai, nous devrions reprendre une vie normale... Ou du moins, un peu plus normale que ces dernières semaines. Cela signifie-t-il que la vague coronavirus sera alors derrière nous ? Loin s'en faut. Plusieurs spécialistes parlent déjà d'une deuxième vague qui devraient nous atteindre cet automne.

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Le virologue belge Steven De Gucht a ainsi annoncé sur la VTM que « nous ne sommes qu’à un dixième de ce dont le virus est capable » et donc, qu'il était « important que les hôpitaux continuent de se préparer à une éventuelle nouvelle vague ». Avant d'ajouter : « On espère qu’il n’y aura pas de deuxième confinement, mais il n’est pas exclu ».

Même son de cloche au Danemark où le ministre de la Santé, alors que le pays a entamé sa réouverture, a expliqué que si la première vague de Covid-19 prendra « probablement fin cet été, il faut s'attendre à une deuxième vague cet automne ». A Singapour et en Chine, on assiste d'ailleurs à la résurgence du virus avec de nouveaux cas que les autorités chinoises estiment « importés ». Serait-ce les prémices d'une deuxième vague ? Aux Etats-Unis, les officiels de la Santé craignent que celle-ci soit même plus virulente que la première.

Trois vagues pour la grippe espagnole

C'est d'ailleurs ce qui s'était passé avec la grippe espagnole en 1918. La deuxième avait d'ailleurs été particulièrement meurtrière. Une troisième vague avait même eu lieu en 1919, moins violente que la deuxième, mais plus que la première. Rappelons que la grippe espagnole avait fait près de 50 millions de morts.

Pour autant, il ne faut pas s'inquiéter outre mesure. Si certains, comme Didier Raoult et Donald Trump, pensent que le virus va se fatiguer de lui-même sans trop de raisons, le ministre danois de la Santé est plus terre-à-terre en expliquant que l'automne venu, « notre système de santé sera mieux préparé » à affronter le virus qu'en ce début d'année.

Comment une épidémie s'arrête-t-elle ?

Reste cette question primordiale. Une épidémie prend fin par l'acquisition d'une immunité « grégaire » ou « collective ». Soit par infection, soit par vaccin. Le nombre de personnes immunisées requis pour qu'elle soit « grégaire » dépend du degré de contagion. On appelle ce nombre le nombre Ro. Pour le SARS-Cov2, ce nombre est estimé par les experts entre 60 et 70% de la population. Selon une étude de l'Université d'Anvers datant d'il y a trois semaines, seuls 3% des Belges seraient immunisés contre le Covid-19. Même si cette proportion a probablement augmenté depuis, on est encore loin du compte.

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