
Canicule : bien choisir son climatiseur

Même si scientifiques et architectes ne recommandent pas de se procurer un climatiseur dans notre pays, lorsque le mercure dépasse la barre des 32°, il devient difficile de ne pas envisager ce type d’achat, surtout dans certains logements moins bien conçus ou orientés.
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Il y a toujours bien les ventilateurs, mais s’il fait 35° à l’intérieur, c’est du vent à 35° qui est soufflé… Et les « aircoolers », qui fonctionnent à l’aide d’eau froide ou de glaçons, projettent un air certes plus frais, mais rien de comparable à une clim’.
On comprend donc l’envie de beaucoup d’entre nous de sauter le pas. Mais encore faut-il savoir choisir ce qui convient le mieux ?
Le premier réflexe de beaucoup de personnes est de se diriger vers un climatiseur mobile, comme on en retrouve dans les magasins électroménagers ou en grande surface. Il s’agit souvent de petits caissons, parfois à roulettes, munis d’une buse pour rejeter l’air chaud à l’extérieur.
« C’est l’idéal pour les périodes de canicules qu’on vit en ce moment », commente Justin Herbiet, gérant de la société Hervac, spécialisée en ventilation et climatisation pour professionnels et entreprises. « Quand il fait vraiment chaud quelques jours, ça peut vraiment aider. Puis, c’est mobile, on peut le mettre dans le salon la journée, la chambre le soir… »
Par contre, ce genre d’appareil ne fera pas des miracles. « Si vous avez une grande pièce avec beaucoup de fenêtres, ça apportera un petit coup de frais, mais il ne fera jamais 20° dans la maison s’il fait 35° dehors.»
Comment savoir quel modèle convient le mieux à sa situation ? Tout d’abord, il est recommandé de ne pas se ruer un modèle discount. « On peut en trouver dès 100€, de petites marques peu connues, mais il s’agira d’une clim qui va beaucoup consommer et qui risquerait de ne pas fonctionner l’année suivante. Il vaut mieux se tourner vers des marques qui ont fait leur preuves : leurs machines consommeront moins d’énergie, mais il faut au moins compter 300 ou 400€. »
Une solution radicale
400€, déjà un sacré petit budget, mais ce n’est rien comparé à l’installation d’un vrai système de climatisation. « Une clim’ avec un compresseur extérieur qui produit du froid, ça demande une installation professionnelle, ça coute donc fatalement beaucoup plus cher, mais c’est un investissement pour plusieurs dizaines d’années. »
L’avantage, c’est que ces appareils peuvent être utilisés toute l’année, puisqu’ils peuvent aussi produire de l’air chaud en hiver par exemple. « Là aussi, il est conseillé de se tourner vers des marques réputées, vu le coût que cela demande. »
Pour ce type de climatiseur, tous les appareils feront ce que vous attendez d’eux : refroidir la pièce. « Une installation bas de gamme fera le travail et sera tout aussi performante qu’une autre. Elle sera par contre plus bruyante. »
Ce qui différencie les modèles, et donc les prix, ce sont le bruit, mais également le design et la technologie. « Les clim’ les plus chères s’intègrent mieux dans le décor d’une pièce et sont plus silencieuses. On retrouve aussi certains modèles avec un « œil », qui détecte la présence des gens et dirige le flux d’air dans leur direction. »
Il faut compter environ 1.000€ pour un modèle basique, 1.500€ pour du milieu de gamme et 2.000€ en moyenne pour un modèle design et plus silencieux, installation comprise.
Le bruit et la puissance
Mais que vous optiez pour un petit climatiseur mobile ou une véritable installation, il faut surtout être attentif à deux informations. « Il faut regarder à la puissance de l’appareil, sinon vous n’allez amener du froid uniquement dans une partie de la pièce. On recommande entre 100 et 130 watts par m². Il faut également veiller aux décibels.
Certains modèles peuvent être très bruyants, et si vous voulez refroidir la pièce où vous dormez, il vaut mieux que votre clim’ ne fasse pas un bruit de chaudière ! »
A vous désormais de décider de sauter le pas ou de préférer les courants d’air. Mais comme conclut notre spécialiste, « des petites canicules comme celles-ci, on est parti pour en avoir tous les ans désormais… »