Covid-19: Bruxelles resserre la vis avec de nouvelles mesures

Le ministre-président de la région, Rudi Vervoort, a décidé de réagir au vu de l’aggravation de l’épidémie dans la capitale. Parmi les principaux concernés: les bars et les cafés.

@BelgaImage

C’est un nouveau coup dur pour l’horeca. Ce mercredi, Rudi Vervoort s’est réuni avec les bourgmestres de toute la région bruxelloise et les représentants de la Cocom lors d’une cellule de crise pour prendre plusieurs décisions. À partir de ce jeudi 8 octobre et pour une durée d’un mois, tous les lieux de consommation de boissons alcoolisées ou non-alcoolisées seront fermés. Cela comprend donc les bars, les cafés et les salons de thé. Les restaurants, eux, restent ouverts et aucune mesure de restriction ne les concerne tant qu’il s’agit bien de lieux où manger et pas de tavernes ou de brasseries. Mais d’autres lieux de rassemblement ne peuvent pas en dire autant.

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Des «mesures fortes»

En cohérence avec cette mesure concernant les bars et les cafés, d’autres décisions impactent sur la vie sociale dans toute la région. «Les clubs sportifs devront fermer leurs buvettes et les salles de fêtes devront fermer leurs portes. La consommation d’alcool sur l’espace public sera interdite sur tout le territoire de la région bruxelloise. Enfin, les communes examineront un certain nombre de mesures à prendre en ce qui concerne les douches et vestiaires des salles de sport en fonction des circonstances», ajoute Rudi Vervoort, toujours avec une application dès demain. Il sera aussi interdit d’accueillir le public dans les salles de sport amateurs fermés. Cela ne concerne par contre pas le sport professionnel qui suit des protocoles spécifiques.

Le ministre-président parle ici de «mesures fortes» qui ont «fait l’objet d’un consensus entre l’ensemble des communes, des acteurs et des zones de police. L’objectif était d’avoir les mesures les plus claires possibles car si elles ne sont pas compréhensibles, on rate la cible». Ce jeudi, les acteurs de l’enseignement supérieur seront réunis pour évaluer la situation et on peut s’attendre à ce que des décisions spécifiques à ce secteur soient prises. Le reste du système éducatif est quant à lui toujours en code jaune

Un niveau de contagion parmi les plus hauts du continent

Cette réunion avait pour objectif de répondre à une situation épidémiologique plus compliquée, comme l’a expliqué Rudi Vervoort en début d’intervention. Les infections sont particulièrement nombreuses dans les grandes villes et de ce fait, Bruxelles est concernée au premier plan. Le porte-parole interfédéral Yves Van Laethem a même précise que la capitale belge venait de se classer sur la deuxième place du podium des villes européennes avec la propagation la plus rapide du Covid-19, derrière Madrid et devant Paris.

L'inquiétude de voir ces statistiques encore empirer a donc amené la région à agir. «Jusqu'à la semaine dernière, on espérait que le courbe des contaminations se stabilise, or les chiffres ont continué à augmenter, y compris ceux liés aux hospitalisations. [...] Dans deux hôpitaux bruxellois, la pression des patients Covid est telle qu'ils doivent diminuer leurs autres activités, il y a une détérioration des services», fait remarquer Alain Maron, ministre bruxellois de la Santé à RTL-TVI.

Selon les chiffres de Sciensano, le niveau d’incidence cumulative des cas de coronavirus est particulièrement élevé ces jours-ci dans la capitale. Cela va de 238 cas pour 100.000 habitants en deux semaines dans la commune la moins touchée, Auderghem, à 824 pour Molenbeek. Globalement, l’ouest et le nord de la région sont plus concernées, le sud-est étant plus épargné. En comparaison, le seuil d’alerte qui avait été édicté en août pour imposer le port du masque dans toute la région bruxelloise était de 50 cas pour 100.000 habitants.

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