Plus qu'une étape pour Joe Biden avant la Maison Blanche

Le Collège électoral américain a attribué 306 (sur 538) votes au candidat démocrate, comme prévu. C'est au tour du congrès de les dépouiller et les valider avant l'investiture de l'ancien sénateur du Delaware comme 46e président des Etats-Unis.

Joe Biden s'est exprimé depuis sa ville, Wilmington, dans le Delware. ©Abacapress

Joe Biden vient de faire un pas de plus sur le chemin qui le mène à la Maison blanche. Ce lundi, les grands électeurs étaient amenés à voter pour le futur président des Etats-Unis. Très logiquement, l’ex-sénateur du Delaware a remporté 306 voix, comme prévu.

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Même si on pouvait craindre le pire, vu la vigueur avec laquelle certains Républicains, Trump en tête, ont tenté de contester les résultats électoraux de novembre, tout s’est bien déroulé, même dans les états où les Démocrates l’ont emporté de peu. 

Pour l’instant, Trump et ses supporters n’ont pas réussi à prouver une quelconque fraude durant ces élections. Pour les experts, ils ont déjà épuisé toutes leurs possibilités d’empêcher la prestation de serment de l’ancien vice-président d’Obama. Pourtant, le président actuel et ses soutiens continuent de clamer, en public ou sur les réseaux sociaux ,que les résultats sont frauduleux et que leur vérité finira par éclater au grand jour. Ce qui fait que ce vote du collège électoral, habituellement une simple formalité, n’a jamais été autant suivi. 

Mais, même dans le camp républicain, plusieurs sénateurs se rangent du côté de la vérité et de la loi, plutôt que continuer à suivre aveuglement Donald Trump. C’est notamment le cas du sénateur de l’Indiana, Mike Braun, comme le rapporte le Washington Post. Il a indiqué être déçu des résultats du vote du collège électoral mais qu’il était temps de « mettre la politique de côté et respecter la procédure constitutionnelle. » Il a également reconnu que les différents niveaux de la Justice américaine « n’ont pas trouvé de preuve de fraude qui renverseraient les résultats de ce vote. »

D’autres, par contre, ont tenu à manifester leur soutien indéfectible jusqu’au dernier moment. Notamment, les Républicains qui s’attendaient à devenir grands électeurs. Par exemple, à Carson City, six « non-électeurs » ont installé un faux bureau de vote devant la législature, fermée, du Nevada, pour déposer leurs faux votes dans une fausse urne, devant un parterre de… 15 personnes, « au cas où la Justice leur donnerait raison ». 

Se rassembler et se rétablir

Dans son discours suivant le vote, Joe Biden est resté dans les thèmes qui lui sont chers depuis son élection : la foi dans les institutions et une volonté de rassembler les citoyens américains, peu importe leurs choix de vote. 

« Dans cette bataille pour l’âme des États-Unis, la démocratie a gagné », a-t-il notamment déclaré. « Nous, le peuple, avons voté. La foi dans nos institutions est maintenue. L’intégrité de nos élections demeure intacte. Et maintenant, il est temps de tourner la page, comme nous l’avons fait tout au long de notre histoire. De se rassembler. De se rétablir. »

Il en a profité pour asseoir sa position de vainqueur légitime, raillant Trump et ses tentatives de renverser la situation, ce qu’il s’était abstenu de faire jusque-là. 

« Le président Trump ne s’est vu refuser aucune des démarches qu’il a voulu entreprendre. Il a porté son affaire devant les gouverneurs et secrétaires d’État républicains, jusqu’au législatures d’État républicaines, aux juges républicains de tous niveaux. Même son responsable de la cybersécurité, qui surveillait nos élections, a déclaré qu’elles étaient les plus sûres de toute l’histoire du pays. »

Et maintenant ?

Le processus électoral américain n’est pas encore terminé. Donald Trump dirigera encore le pays un petit mois. Prochaine étape, ce sera au tour du congrès de se réunir, le 6 janvier, pour le dépouillement des votes des grands électeurs. Bien que les Etats-Unis ne soient toujours pas vraiment à l’abri d’une énième tentative des Républicains de faire invalider certains votes, dans l’ensemble, tout devrait se dérouler normalement.

L’investiture devrait donc avoir lieu le 20 janvier. La pandémie sans aucun doute toujours présente, la cérémonie devrait être bien moins importante que d’accoutumée. 

Joe Biden devrait se mettre très rapidement au travail à partir de cette date. En effet, il a passé ces dernières semaines à choisir ses collaborateurs, le personnel de son cabinet et à qui attribuer différents autres mandats.  

Depuis les résultats, le futur président a fait des deux crises actuelles, la sanitaire et l’économique, ses priorités. « Nous avons du travail urgent devant nous »,  a-t-il notamment indiqué. « Contrôler cette pandémie, vacciner le pays contre ce virus. Offrir une aide économique à ceux qui en ont tant besoin aujourd’hui et reconstruire notre économie et la rendre mieux qu’elle ne l’a jamais été. »

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