La jeunesse en détresse

25.000
Le nombre de répondants à l’enquête, âgés de 18 à 25 ans. Un chiffre impressionnant et très révélateur du besoin qu’ont les jeunes de se faire entendre. Près de 7 répondants sur dix sont des répondantes.

40 %
Le pourcentage d’étudiants en décrochage scolaire cette année. Certains ont pourtant réussi leur session de janvier mais confient avoir décroché depuis. La fatigue mentale et physique et le manque de motivation touchent huit étudiants sur dix.

1/2
La moitié des étudiants font part d’un sentiment accru d’anxiété, voire de symptômes de dépression. L’isolement, la solitude et la perte de sommeil et d’appétit reviennent régulièrement.

20 %
La proportion d’étudiants affichant, depuis le début de la pandémie, des pensées suicidaires.

6/10
Selon Febelfin, qui représente le secteur financier, la proportion de jeunes ayant des problèmes d’argent (graves pour un jeune sur cinq) à cause de la crise. C’est 15 % de plus que l’an dernier.

Le point final  
L’enquête interuniversitaire “Psychologie et corona” le confirme: les jeunes ne vont pas bien, les étudiants en particulier. “Tout et tout le monde m’énerve, j’ai envie de pleurer tout le temps. Je ne vois même plus l’intérêt de vivre si nous ne sommes plus libres de rien.” De nombreux témoignages révèlent le même désespoir, la même colère. Les étudiants veulent à tout prix regagner les campus et sont prêts à se soumettre à des tests salivaires. D’autant que la majorité d’entre eux respectent les mesures sanitaires. Pour les aider, le rapport insiste sur l’importance de la reprise de contacts sociaux via des espaces collectifs permettant la mise en place des gestes barrières. Et surtout sur le renforcement des aides matérielles et financières. La Fédération Wallonie-Bruxelles a dégagé 13 millions d’euros pour soutenir les étudiants. Six millions devraient être ajoutés pour aider les Bac 1.