
La Princesse Elisabeth en formation militaire... Quelle idée !

Les caméras étaient présentes jeudi pour suivre la princesse Elisabeth lors de son stage d'été à Arlon où elle suivait la deuxième partie de sa formation militaire. Au menu, levé à 6 heures, salut au drapeau et puis entraînement qui s'ajoute aux connaissances de base (lecture de carte, tir, premiers soins, drill...)
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Pour un peu, on se croirait dans un docu-fiction sur les grandes nations du XIXe siècle. Pour quelles raisons la princesse Elisabeth, héritière du trône de Belgique, doit-elle suivre un entraînement militaire ? Est-elle appelée, comme son aïeul le roi Albert Ier, à mener les troupes belges, droit sur son cheval et le drapeau à la main, face à l'ennemi envahisseur ? Eh bien, d'une certaine manière...
Tradition depuis 1984
La formation militaire de l'héritière du trône, si elle n'est pas une obligation, est une tradition dans la famille royale belge depuis 1984. Elle s'explique d'autant plus facilement que le souverain du pays est commandant en chef de l'armée. Dans ces conditions, difficile d'y échapper. Pour autant, cela implique-t-il qu'Elisabeth, à l'instar du prince Harry de Grande-Bretagne qui avait combattu en Afghanistan, sera appelée dans un futur plus ou moins proche à aller sur la ligne de front d'un conflit ? Il s'agit là d'une vision un peu faussée et très ancrée dans le XIXe siècle de la fonction militaire.
En somme, l'armée belge est bien appelée à combattre (elle était présente en Afghanistan et en Libye, notamment), mais de nos jours, son rôle est surtout humanitaire. Amener des vivres et des besoins de première nécessité dans des zones en conflits ou qui ont subi des tragédies, etc. Or, la princesse sera appelée, elle aussi, à jouer un rôle humanitaire...
Il n'empêche, le côté militariste est moins poussé dans certaines autres monarchies comme la Suède et les Pays-Bas, pour la simple et bonne raison que dans ces deux pays, la fonction royale a été démilitarisée.
Humanitaire et relations internationales
Pour le reste, cette formation militaire fait partie d'un tout bien plus vaste. La formation d'une future reine est à plusieurs facettes. Elle implique une expérience humanitaire sur le terrain, des connaissances linguistiques primordiales, une formation militaire, donc et, surtout, un cursus universitaire poussé, notamment en droit, en relations internationales et en économie politique. Si le futur souverain ne peut rien dire sur les choses qui façonnent le monde, il ou elle doit néanmoins en connaître tous les rouages !
Ainsi, après sa formation militaire, la duchesse du Brabant suivra un cursus universitaire, probablement dans une université prestigieuse aux Etats-Unis (son père notre roi avait été à Stanford). Elle s'impliquera ensuite très certainement dans une association internationale humanitaire et courra le monde à la manière d'une Diana. Du moins l'imagine-t-on. Ce qui est certain, c'est qu'elle devra comprendre tous les rouages du droit, des relations internationales et des institutions. Tel est le chemin qui la portera un jour sur le trône de Belgique.