JO de Tokyo : non, les lits en carton du village olympique ne sont pas « anti-sexe »

Aux JO, les sportifs dormiront sur des lits écologiques en carton. Présentés comme fragiles et donc « anti-sexe » ils seront pourtant prêts à supporter du poids et des acrobaties, comme se sont amusés à démontrer certains athlètes.

©BELGAIMAGE

C’est une légende qui n’a jamais été formellement démentie : bien plus que le marathon, le 100 mètres papillon ou le hockey sur gazon, la drague serait le sport numéro un aux JO. Et le Village olympique, qui accueille pendant quinze jours des milliers de sportifs dans la fleur de l’âge, un haut lieu de rencontres. Aux derniers Jeux d’hiver, en 2018 à Pyeongchang (Corée du Sud), Tinder avait en tout cas vu son utilisation grimper de 350%. Et en 2016, à Rio, les organisateurs avaient distribué 450.000 préservatifs, soit 42 ( !) par athlète.

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Mais cette fois-ci, les organisateurs des Jeux des Tokyo (23 juillet-8 août) semblent avoir décidé de freiner les ardeurs des compétiteurs. Seuls 160.000 contraceptifs seront mis à la disposition des 11.000 participants. Qui ne pourront les utiliser qu’une fois de retour dans leur pays, ont insisté les responsables olympiques. Un guide décrivant les mesures de sécurité à adopter en contexte « covid » a par ailleurs été remis aux athlètes. Les formes « inutiles de contact physique telles que les embrassades, les high-fives et les poignées de main » y sont déconseillées.  Et la vente d’alcool sera interdite sur le site du village olympique. De quoi casser un peu l’ambiance, a priori peu propice aux galipettes.

C’est peut-être ce qui explique pourquoi la rumeur des lits « anti-sexe » s’est répandue sur la Toile, relevée notamment par le South China Morning Post.  « Alors que des photos des lits du village olympique de Tokyo ont envahi les réseaux sociaux, raconte le quotidien de Hong Kong, nombreux sont ceux à se demander si leur cadre en carton, d’apparence fragile, n’est pas destiné à décourager toute activité ‘romantique’ parmi les individus les plus en forme de notre planète ».

Sur Twitter, le coureur de fond américain Paul Chemilo a ironisé à propos de ces lits destinés, selon lui, à empêcher toute intimité entre sportifs. « Ces lits pourront supporter seulement le poids d’une seule personne afin d’éviter toute situation autre que sportive, a écrit le spécialiste du demi-fond sur le réseau social. Cela ne pose pas de problème pour les coureurs de fond qui pourraient tenir à quatre dessus », a-t-il plaisanté.

 

Plus dur que le bois

Mais le gymnaste irlandais Rhys McClenaghan a tenu à démentir, en se livrant à une petite expérience. « Des lits anti-sexe? C’est une fake news! » a-t-il réagi sur le réseau social, publiant une vidéo où on le voit sauter sur son lit en carton. 

Déjà critiqués en 2020 , les responsables du village olympique avaient d’ailleurs défendu le choix du carton : « Ces lits peuvent supporter jusqu’à 200 kilogrammes. C’est environ 440 livres, et aucun athlète olympique ne pèse autant. (...) Ils sont plus solides que les lits en bois » avait assuré Takashi Kitajima, directeur général du Village olympique, auprès de Associated Press.« Nous avons mené des expériences, comme jeter des poids sur les lits, avait également assuré à l’AFP un porte-parole de l’entreprise Airweave. Tant que les gens s’en tiennent à deux personnes dans le lit, ils devraient être assez solides pour supporter la charge ». À trois (ou plus), ça risque donc d'être plus compliqué.

 

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