
"Cela a été difficile mais aujourd'hui tout cela est bien derrière nous"

Maxime Binet est parti à la rencontre de Debora Abraham, la propriétaire du restaurant gastronomique L'Ecailler du Palais Royal, l'un des lieux les plus emblématiques de la haute restauration à Bruxelles. Le secteur de l'Horeca, et celui de la fine gastronomie en particulier, ont été très affectés par les longs mois de fermeture imposés en raison du coronavirus. "Cela a été difficile mais aujourd'hui tout cela est bien derrière nous", affirme la propriétaire.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Pour traverser la crise, l'établissement a été obligé de se réinventer, en rendant notamment les prix plus abordables, en tentant d'attirer une clientèle plus jeune, mais surtout, en souhaitant désacraliser quelque peu l'endroit. Il est vrai que L'Ecailler du Palais Royal, reste un lieu de haut standing. Il a été été fondé en 1967 par le célèbre chef belge étoilé, Marcel Kreusch. Lumières feutrées, boiseries, tapis au sol et velours sur les murs, les clients se rendent en général ici pour célébrer une grande occasion: fiançailles, diplômes ou même pour certains hommes d'affaires, signatures de contrats. "C'est un restaurant où on fête des grands événements et où on garde des bons souvenirs. Nous nous adaptons toujours à notre clientèle. Il y a une volonté d'associer l'ancien et le nouveau, notamment du côté des plats, comme avec les ravioles de homard qui resteront toujours notre plat phare."
Deborah Abraham se réjouît de retrouver sa clientèle, des habitués, mais également de nouvelles personnes, avides de découvertes. "Je pense que les Belges ont très envie de retourner au restaurant. C'est quelque chose qui nous a manqué et les clients n'ont pas eu peur de revenir". La propriétaire des lieux regrette néanmoins la circulation à Bruxelles, qui n'a elle pas évolué après la crise du coronavirus. "Malheureusement, beaucoup de clients n'osent pas venir sur le temps de midi parce qu'ils se disent qu'ils n'ont pas le temps de faire le trajet en raison des ralentissements", s'est-elle désolée.