Les inondations en Belgique ? « Le MR et la N-VA portent une responsabilité particulière »

Dans "Il faut qu'on parle" sur DH Radio, Maxime Binet a reçu le chef de groupe PTB au parlement wallon, Germain Mugemangango.

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"On sait que les inondations ne sont pas évitables", commence Germain Mugemangango qui rappelle la problématique du réchauffement climatique. "Mais par contre, on peut se demander quels mécanismes ont fait que les inondations ont été plus graves que ce qu'elles auraient dû être."

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"Ce qu'on veut savoir, lors de cette commission, c'est par exemple ce qu'il s'est passé au niveau des barrages. Comment se fait-il que certains barrages ont vidé l'eau de manière préventive pour faire face aux inondations alors que le barrage d'Eupen (ndlr: géré par la région wallonne) ne l'a pas fait ?", se demande le parlementaire.

Autre question : celle de la communication. "Il y a eu environ 12 heures entre les premiers signes du centre régional de crise et les premiers signes d'évacuations. Pourquoi a-t-on autant traîné ? Pourquoi certaines communes n'ont pas reçu d'ordre d'évacuation? Comment l'urgence est-elle gérée au niveau wallon ?"

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« On a le droit de savoir ce qu'il s'est passé »

Si l'élu PTB se réjouit de la mise en place de cette commission parlementaire, il regrette qu'Elio Di Rupo s'y soit opposé au début. Pour rappel, le ministre-président wallon estimait qu'il fallait "laisser faire la justice" et que les parlementaires "n'avaient pas les compétences techniques pour un tel travail".

Pour Germain Mugemangango, l'argument ne tenait toutefois pas. "Avec cet argument, on n'aurait pas eu de commission sur les attentats, sur l'affaire Dutroux, sur Publifin. Si quand il y a instruction judiciaire, on ne peut pas faire de commission parlementaire, à ce moment-là, on n'en fait plus jamais." L'homme fort du PTB rappelle que les deux processus sont par ailleurs très différents.

"Avec la commission parlementaire, ce qu'on veut faire, c'est la lumière sur les mécanismes qui ont aggravé la situation. La justice, elle, veut identifier des manquements à la loi. La différence entre les deux, c'est aussi la publicité des débats. On est en train de parler d'un drame qui a coûté 38 vies. Et qui coûte encore du sang et de la sueur à des milliers de familles. Elles ont droit de savoir ce qu'il s'est passé."

Pour l'homme politique, le MR et la N-VA ont une responsabilité certaine dans tout cela. "On avait besoin d'un service public fort. On a besoin d'une protection civile forte. Mais lors du précédent gouvernement, le MR et la N-VA ont détruit 800 emplois dans la protection civile. Ils portent une responsabilité particulière", conclut-il. 

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