
Pass sanitaire en Belgique : quand, pour qui, pour quoi ?

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Au 1er octobre, le fameux Covid Safe Ticket pourra être obligatoire dans certains secteurs si les entités fédérées le décident.
Aujourd’hui, il n’est nécessaire que pour participer à des événements extérieurs de masse, des événements intérieurs sans gestes barrières ou pour voyager.
C’est surtout la capitale qui s’est montrée intéressée par la possibilité de vérifier le pass sanitaire made in Belgium, principalement en réaction au plus faible taux de vaccination dans la région bruxelloise que dans les deux autres.
Mais actuellement, rien n’est toujours décidé. Les secteurs potentiellement concernés se posent donc beaucoup de questions, s’inquiètent de l’impact d’une telle mesure, de la stigmatisation qui pourrait en découler.
D’où vient cette possibilité ?
Un accord entre le fédéral, les régions et les communautés avait mis en place une vérification du Covid Safe Ticket pour les grands événements jusqu’au 30 septembre : festivals, matchs de foot, etc. Pour l’obtenir, il faut être vacciné ou effectuer un test PCR.
Puisque l’épidémie est toujours bien là, ce mardi, il a été convenu d’un nouveau projet d’accord entre le fédéral et les entités fédérées au sujet du Covid Safe Ticket afin que son utilisation soit prolongée jusqu’au 31 octobre et étendue à d’autres secteurs.
Un accord qui devra être validé par un prochain Comité de concertation.
Étendu à qui ?
Dès ce 1er octobre, les Régions pourront fixer de nouvelles règles, via un décret ou une ordonnance, pour imposer une vérification du pass sanitaire, dès 16 ans, dans différents secteurs : l’Horeca, les boites de nuit, les salles de sport, les salons, foires commerciales, congrès, ainsi que dans les bâtiments et infrastructures culturels, sportifs et récréatifs.
Cela peut même descendre à 12 ans pour les visiteurs d’hôpitaux et de maisons de repos et de soins.
Que sait-on déjà pour Bruxelles ?
La région de la capitale s’est montrée à plusieurs reprises intéressée par l’application d’un tel système sur son territoire si les situations épidémiologiques et vaccinales ne s’amélioraient pas. Ce jeudi, les ministres bruxellois se préparent à étendre le Covid Safe Ticket aux restaurants, à l'événementiel et aux discothèques à partir du 1er octobre si les chiffres ne s’améliorent pas de façon spectaculaire dans les semaines à venir, d'après le ministre Alain Maron.
Des secteurs qui, d'ailleurs, s’impatientent. Ayant été longtemps empêchés de travailler, ils aimeraient savoir à quelle sauce ils vont être mangés et se préparer au mieux.
Des sources au sein du cabinet d’Alain Maron, ministre bruxellois de la Santé, ont expliqué à La Libre que les modalités seront discutées secteur par secteur « pour éviter d’impacter négativement ceux qui ont déjà été lésés par le passé ».
Et ailleurs ?
En Wallonie et en Flandre, il semblerait qu’on n’en soit pas encore là. Les deux régions n’excluent pas la possibilité de suivre Bruxelles si la situation l’exigeait, mais rien n’est encore planifié à ce sujet.
En France, le pass sanitaire est vérifié dans l’Horeca, même en terrasse, dans certains commerces et pour les événements. Le système est rapide et fonctionne bien, mais repousse une partie de la clientèle.
À Bruxelles, des gérants s’inquiètent donc de voir leur clientèle préférer les restaurants, bars, boites de nuit et autres théâtres des Brabants wallons et flamands, plutôt que ceux de la capitale...
Et après le 31 octobre ?
On verra bien l’état de la crise sanitaire à ce moment-là. Mais cet accord entre fédéral, régions et communautés pourra être prolongé à nouveau si nécessaire, éventuellement pour des périodes plus courtes. Espérons qu’on en arrive pas là.