
Mesures sanitaires, guindailles, réforme : tout sur la rentrée académique

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Si dans le primaire et le secondaire, le retour en classe a déjà eu lieu, dans le supérieur, c’est cette semaine. Hautes écoles et universités vont voir débarquer des flots d’étudiants. Pour beaucoup, il s’agira de la première rentrée à peu près normale. Il faudra encore respecter quelques règles sanitaires. Mais les jeunes pour qui il s’agira de la première ou deuxième rentrée académique verront évidemment une grande différence avec les cours en visioconférence à domicile.
Mesures sanitaires
Pour cette rentrée académique 2021, les auditoires, amphithéâtres et salles de classe peuvent être remplis à 100%. Il a été demandé aux écoles et universités de veiller particulièrement à l’aération des salles et bâtiments. Le masque est par contre toujours obligatoire.
Pour ce qui est de l’extrascolaire, comme le sport ou les activités folkloriques, il faudra se plier aux mesures de vigueur dans les secteurs correspondants. Celles de l’Horeca et/ou de l’événementiel seront d’application pour les soirées et autres bars.
Guindailles et baptêmes
Une fois dans le supérieur, le folklore estudiantin prend une part importante dans la vie d’un bon nombre d’étudiants. L'an passé, le Covid avait mis fin à toutes les soirées et événements. Avec les règles actuelles, les activités vont pouvoir reprendre et les gestes barrière ne semblent pas décourager les plus téméraires.
Du côté de Louvain-la-Neuve par exemple, « La Lux », la régionale des étudiants de la province du Luxembourg, va organiser des « bleusailles » masquées et par petit groupe. Surtout qu’avec la crise sanitaire, les candidats au baptême devraient être plus nombreux que d'habitude. « On réfléchit aux meilleures options. On pense être prêts à accueillir et gérer davantage de bleus », expliquent les membres du comité 2021-2022. « Malgré ces quelques contraintes, j’espère qu’on va en tout cas vers une vie normale et que ça ne va pas s’arrêter à un moment. J’espère qu’on est sur du bon ».
Vaccination en Wallonie
Pour les étudiants qui n’auraient toujours pas eu l’occasion de se faire vacciner contre le Covid-19, 7 antennes de vaccination seront ouvertes sur les campus wallons. Il y aura trois centres fixes :
- Liège (du 15 au 21/09 et du 6 au 12/10)
- Namur (du 21 au 25/09 et du 11 au 15/10)
- Louvain-la-Neuve (du 15 au 21/09 et du 6 au 12/10)
Et quatre antennes mobiles s’installeront aussi temporairement à proximité de hautes écoles, notamment du côté de Mons et en région liégeoise.
Réforme de la réussite ?
La réforme du décret Paysage fait souvent l’actualité dernièrement et elle concerne les critères de réussite à l’université. L’avant-projet vient seulement d’être approuvé en deuxième lecture par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’idée de cette réforme est de mettre fin au système de crédits résiduels, qui permet actuellement aux étudiants de passer à l’année suivante sans avoir entièrement validé l'année en cours.
Concrètement, il stipule qu'il sera désormais impossible de s'inscrire en deuxième année si la première n'est pas entièrement réussie avec 60 crédits. En cas d'échec, l'étudiant peut recommencer et anticiper des cours de deuxième année, mais sans pour autant dépasser 60 crédits, le maximum.
Autre gros changement, l’étudiant aura deux ans pour valider sa première année, cinq ans pour obtenir son diplôme de bachelier.
Un étudiant qui n’aurait pas validé tous ses crédits de première année après 2 ans pourrait encore recommencer son année s’il a au moins réussi 60 crédits en deux ans, dont 50 de la première année. C’est au jury de décider. Mais il s’agit là de la dernière possibilité : l’étudiant devra absolument réussir les 60 crédits lors de cette troisième année.
Si cet avant-projet de réforme est validé à tous les niveaux, il ne sera d’application pour la rentrée 2022. Cette année scolaire garde quoi qu'il arrive l'ancien système.
Du côté des recteurs, les nouvelles idées plaisent, mais beaucoup moins côté étudiant. « Le gouvernement poursuit la dynamique d'un enseignement supérieur toujours plus élitiste », a récemment déclaré la Fédération des étudiants francophones (FEF) dans un communiqué. « Les modifications apportées au texte initial ne vont pas dans le sens d'une amélioration ».