
Bientôt des "autoroutes cyclables" entre la Wallonie et Bruxelles

Rejoindre Bruxelles depuis Louvain-la-Neuve à vélo facilement, sans devoir éviter ni voitures ni piétons ? Ce n’est pas pour tout de suite, mais l’idée est dans les cartons du Gouvernement wallon.
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Ce lundi, le ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo), a présenté son projet de « corridors vélos », l’équivalent cycliste d’autoroutes qui permettront de pédaler jusqu’à la capitale. Jusque là rien d’extraordinaire, mais ces voiries pour deux-roues se démarquent des autres initiatives du même genre. Désormais, la Région veut vraiment faire du vélo un moyen de transport comme les autres.
Rapides et sûrs
Première grande nouveauté : il s’agira de routes cyclables uniquement réservées aux cyclistes. Pas de piétons, pas de trottinettes, pas de rollers, etc. En limitant l’accès aux vélos, c’est la sécurité des usagers qui devrait se retrouver largement améliorée.
Ensuite, ces voiries seront pensées mobilité, spécifiquement prévues pour les déplacements et non pas pour les balades ou le loisir. Par exemple, le Ravel, lui, se calque sur les anciennes lignes de tram ou de chemin de fer. S’ils proposent d’agréables itinéraires de promenades, ils ne sont pas pour autant une façon rapide de relier les grands pôles urbains, résidentiels ou commerciaux d’aujourd’hui.
De plus, avec uniquement des cyclistes sur la route, la vitesse moyenne devrait aussi être grandement améliorée.
Comme l’indique La Libre, la Wallonie veut que le vélo soit deux fois plus utilisé pour les déplacements d’ici 2024 et 5 fois plus d’ici 2030. Ces corridors vélos sont donc des éléments essentiels pour arriver à cet objectif. Le SPW Mobilité aimerait même voir 2.000 cyclistes par jour sur ces autoroutes pour bicyclettes.
Où et quand ?
Aujourd’hui, cinq de ces corridors ont déjà été réfléchis. Chacun d’entre eux relie une ville du Brabant wallon à la région bruxelloise. Deux de ces voiries cyclables sont des chantiers prioritaires. Le premier joindra Louvain-la-Neuve et Bruxelles en longeant l’E411 jusqu’à Rosières où ce nouveau corridor rejoindra le réseau flamand. Le second relierait Ottignies à Watermael-Boitsfort et la Région Bruxelloise en suivant la N275, en passant par La Hulpe et Rixensart. Les trois autres débuteraient à Tubize, Braine-l’Alleud et Waterloo.
On ne connait pas encore les échéances exacte, mais le premier corridor pourrait sortir de terre pour 2023. Les deux premiers axes font partie du plan de relance européen de la Wallonie, mais aussi du plan Infrastructures de juillet 2020. Le budget est donc déjà prévu. De plus, un plan « Wallonie cyclable 2030 » avait été promis pour cette année.
Et ailleurs ?
Dans le reste de la Wallonie, pour l’instant, il faudra se contenter du Ravel et des pistes cyclables existantes, mais du côté du SPW, on cite la voie Namur-Louvain-la-Neuve comme potentiel futur corridor vélo tandis que Liège prévoit également une quinzaine de routes cyclables pour relier le centre-ville et les communes périphériques.