
Sophie Rohonyi (DéFi): "Les partis de la Vivaldi continuent à bloquer un dossier fondamental"

Aujourd'hui, la Vivaldi fête son premier anniversaire : il y a un an jour pour jour était bouclé l'accord de gouvernement. A cette occasion, Maxime Binet recevait ce jeudi matin, dans Il faut qu'on parle, la députée fédérale Sophie Rohonyi (DéFi). Et pour résumer cette première année, c'est le qualificatif "mouvementé" qu'a préféré l'invitée. Un adjectif qui va sûrement coller encore à cette coalition car il lui reste encore du travail à accomplir, parmi lequel des dossiers sensibles (nucléaire, prix du gaz qui ne cesse d'augmenter...).
La lecture de votre article continue ci-dessous
Sophie Rohonyi n'est pas convaincue que la Vivaldi soit à la hauteur. Elle est ainsi revenue sur le dossier des pensions. "C'est un enjeu fondamental de permettre à tout un chacun de vivre dignement après une vie de travail. Même sur un tel enjeu les partenaires de majorité n'arrivent pas à se mettre d'accord!", a-t-elle déploré. La députée estime aussi que la ministre de l'Energie, Tinne Van der Straeten (Groen) "ne comprend pas la gravité de la situation" des hausses du prix du gaz. "Il faut un plan structurel et pas de petites mesures plic ploc comme l'extension du tarif social qui est insuffisante puisque les prix augmentent encore! Au niveau de Défi, nous soutenons la réduction de la TVA à 6%", a-t-elle avancé.
Et pour être sûr que cette mesure profite aux ménages avec les revenus les plus bas (Paul Magnette juge qu'une telle mesure ne profiterait pas aux bonnes personnes), elle doit s'accompagner de trois conditions. "Il faut qu'elle soit temporaire, limitée à un forfait précis de consommation et qu'elle s'accompagne d'une prise en compte de l'augmentation des prix de l'énergie dans l'indice des prix à la consommation. Ce qui permettra d'augmenter les salaires et par conséquent l'index des salaires."
Une étape à relever pour le gouvernement fédéral actuel est la confection du budget 2022. Un conclave budgétaire doit débuter dans les prochains jours. Le Premier ministre, Alexander De Croo, a déjà annoncé qu'il voudrait une réduction de 2 milliards d'euros.
Un dossier qui met mal à l'aise la Vivaldi
A ce sujet, Sophie Rohonyi a jugé que le plus important est de ne pas répéter l'erreur qui a été commise en 2008 suite à la crise économique et "de foncer dans une politique d'austérité et pénaliser les ménages, leur pouvoir d'achat et donc l'économie". "Il faut être prudent et continuer à soutenir les personnes, les secteurs qui en ont encore besoin, qui se retrouvent à peine la tête hors de l'eau. Et puis seulement se lancer dans une politique d'assainissement budgétaire."
Comme à l'accoutumée, l'invitée de Maxime Binet a adressé un carton rouge et un carton vert. Le premier est allé au gouvernement, aux partis de la Vivaldi parce qu'ils continuent de bloquer un dossier fondamental, celui de l'IVG. "Je voulais interpeller le Premier ministre sur le sujet à la Chambre ce jeudi, mais j'ai appris hier que cela n'allait pas être possible. On voit à quel point ce dossier met mal à l'aise les partis de la Vivaldi." Quant à la note positive, elle a été attribuée à life4brussels, une association internationale pour l'aide et l'accompagnement des victimes d'attentats, qui suit une grande partie des victimes des attentats de Bruxelles. "Plus de 5 ans après, l'Etat belge reste défaillant par rapport au suivi qui a été mis en place par la commission attentats. C'est parce que cette association fait sont travail que les victimes sont prises en charge", a assuré la députée.
Covid Safe Ticket à Bruxelles
L'entrée en vigueur du CST en Région bruxelloise est reportée à la deuxième moitié du mois d'octobre.
Un manque de clarté selon la députée fédérale DéFi (dont le parti est dans la majorité bruxelloise) qui est dû à un manque d'anticipation. Et cela pas uniquement dans le chef du gouvernement bruxellois "puisque l'idée était de prévoir une base légale pour ce CST par le biais d'un accord de coopération."
"Tant le fédéral que les entités fédérées étaient responsables. On savait dès la mi-juillet que l'on devrait étendre cet accord de coopération pour permettre à certains secteurs de reprendre", a-t-elle expliqué avant de se dire choquée de devoir prendre connaissance de cet accord en 24h pour le voter le lendemain. Sophie Rohonyi constate également avec regrets que le fédéral a renoncé à une harmonisation du Covid Safe Ticket "ce qui aurait été quand même plus compréhensible pour la population".