Un « apéro contaminant " pour contrer le pass sanitaire : voici la Boum 4

Le collectif l’Abîme ne veut pas du pass sanitaire. Et menace : si Bruxelles l’instaure, il organisera des « apéros contaminants ». Le premier pourrait avoir lieu le 2 octobre.

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La Boum, le re-retour. Après un deuxième rassemblement polémique qui avait fait trembler la capitale, puis une « Boum test" finalement avortée, le collectif l’Abîme prévoit cette fois d’organiser des « apéros contaminants", chaque samedi du mois d’octobre. Du moins, si le gouvernement bruxellois étend le Covid Safe Ticket, au secteur de l’horeca notamment.

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Face à ce qu’il considère être un « non-respect de nos droits fondamentaux", le collectif l’Abîme juge en effet devoir « riposter". « Nous sommes contre la vaccination obligatoire et nous sommes également contre la mise en place d'un pass sanitaire, Safety Ket (sic), car ces deux solutions vont à l'encontre de nos libertés fondamentales, explique le collectif sur Facebook. Certaines personnes n'ont pas le choix de se rendre dans ces endroits où le pass est exigé et appeler au boycott de ces lieux n'a pas de sens si on en est déjà exclu".

Pour l’Abîme, le pass est un « moyen détourné de rendre la vaccination obligatoire". Comme le fait « d’avoir été contaminé et d’avoir une immunité naturelle" constitue un des critères pour obtenir le pass sanitaire, le collectif prévient donc : « Si le gouvernement décidait d'imposer le Safety Ket dans les bars, restaurants, salles de sport, cinémas, lieux culturels, etc., nous proposerons une Boum 4 à la place Flagey le 2 octobre comme premier événement contaminant afin de vous donner l'opportunité d'obtenir un pass sans être obligé de vous vacciner et d'offrir un lieu de rencontre convivial aux personnes exclues des bars et restaurants". Facebook a supprimé l'événement annonçant cet "apéro contaminant". Dans l'après-midi, quelques 300 personnes avaient indiqués sur la page vouloir y participer.

Les jeunes, pas vaccinés contre le Covid long

Une stratégie qui rappelle le pari risqué de ces jeunes Français, prêts à attraper le virus pour bénéficier d’un certificat de guérison et donc du pass sanitaire, sans s’être faits vacciner. Un choix pourtant des plus risqués. Comme l’expliquait l’épidémiologiste Philippe Amouyel sur LCI, « ceux qui veulent attraper le virus ont l’impression qu’il ne va rien se passer pour eux parce qu’ils sont plus jeunes, ce n’est pas vrai".

D’autant que même si le risque reste encore difficilement quantifiable, « le fait d’être infecté, même de façon asymptomatique, peut amener à faire des Covid longs avec toute une série de troubles dont on se demande maintenant comment on va les prendre en charge", alertait encore Philippe Amouyel.  Selon une étude menée en Norvège pendant la première vague, la moitié des jeunes de 16 à 30 ans présentaient encore des symptômes six mois après l’infection initiale.

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