Fête du Roi: quels secteurs sont fermés et quelle est l'origine de cette date?

Cette fête ne date pas d'hier et a connu quelques modifications au cours du temps. Aujourd'hui, elle permet à quelques chanceux d'être en congé.

Philippe, roi des Belges
Le roi Philippe de Belgique, le 7 juillet 2015 à Seraing. © BelgaImage

Ce lundi 15 novembre, la Belgique célèbre la Fête du Roi. Un jour synonyme de congé mais pas pour tout le monde. Les fonctionnaires sortent grands gagnants de cette journée, même si tous les services communaux ne sont pas concernés. On fait le point sur ce qui est ouvert ou fermé ainsi que sur les origines de cette célébration.

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La fête du Roi et des Léopold

Globalement, toute l'administration belge affiche porte close ce lundi. Que ce soit au niveau communal, régional ou fédéral, tout est à l’arrêt. Même les bureaux de poste sont fermés. Les colis, journaux et lettres seront néanmoins distribués, ou du moins normalement. Les autres services gérés par l’État seront quant à eux ouverts, là encore en principe. C’est le cas des piscines, des bibliothèques communales, des écoles, des complexes sportifs, etc. Pour le reste, personne d’autre n’est en congé. Pas de souci donc pour faire ses courses dans les magasins ou pour retirer de l’argent à la banque.

Cette fête du Roi n’est pas une création récente puisqu’elle a été instaurée en 1866, quelques mois après l’arrivée de Léopold II sur le trône de Belgique. Déjà à l’époque, c’est la date du 15 novembre qui a été édictée pour célébrer le souverain, et ce n'est pas le fruit du hasard. Il s’agit du jour de la Saint-Léopold (en souvenir de la date du décès de Léopold III d'Autriche, en 1136). Puisque les deux premiers rois belges portaient ce prénom-là, le choix a été facile à faire.

Pourtant, au fil du temps, cette date a fluctué. Lorsqu’Albert Ier a succédé à Léopold II en 1909, la fête du Roi a été refixée le jour de la Saint-Albert, soit le 26 novembre, mais cela n’a pas duré. En 1912, sa mère, Marie de Hohenzollern-Sigmaringen, meurt justement le 26 novembre et trois ans plus tard, en pleine Guerre mondiale, la date du 15 novembre est rétablie. Elle ne changera plus et sera fixée définitivement par Baudouin en 1952.

En parallèle, la famille royale, connue pour son attachement au catholicisme, a pris l’habitude d’assister pour l’occasion au Te Deum dans la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Comme l’explique l’historien Vincent Dujardin à la RTBF, le choix de ce lieu est logique puisqu’il s’agit là de «l’église principale de la capitale». «Toutefois il est arrivé, alors que Saints-Michel-et-Gudule était en travaux, que la célébration se déroule en la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg», précise-t-il. Il ajoute aussi que depuis 2001, «le Te Deum a été désofficialisé et on a adopté une sorte de compromis à la belge» en créant une fête semi-religieuse, semi-laïque. «Il y a le Te Deum le matin organisé par les autorités religieuses, et les autorités civiles qui organisaient une cérémonie au Palais de la Nation au parlement l’après-midi». Cette année, Albert II et Paola se rendront à la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule, aux côtés du prince Laurent.

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