

Député fédéral MR et ancien ministre, Denis Ducarme est revenu au micro de Maxime Binet sur l'affaire qui secoue le mouvement libéral actuellement. Une affaire déclenchée par le texte pour un impôt plus juste, écrit par le ministre libéral wallon Jean-Luc Crucke et critiqué par le président du MR, Georges-Louis-Bouchez. Ce lundi matin a donc lieu une réunion de crise Avenue de la toison d'or, bureau du parti libéral.
Moment important pour le vivre ensemble au sein du parti. Celui-ci est-il de nouveau divisé? Est-ce le retour des clans? Compliqué de masquer les tensions actuelles pour Denis Ducarme. "Je peux dire que, selon les derniers sondages, le MR ne se porte pas trop mal en Wallonie », apaise l'ancien candidat à la présidence du parti. "Par contre, effectivement, je ne peux pas vous cacher que j'ai un peu mal à mon parti après les tensions de ces derniers jours. »
Le libéral se dit heurté après avoir vu "ses amis du mouvement qui se confrontaient publiquement" et après avoir vu "Jean-Luc Crucke être visé assez sensiblement en tant qu'homme ». "On a sorti envers lui et en public des mots comme 'émotifs' ou 'aventuriers', ca ne se fait pas. On n'utilise pas de mots qui visent l'homme plutôt que le projet », regrette Ducarme.
La mine et le ton du député MR en disent long ce lundi matin. Le MR n'est pas à la fête et la réunion de ce début de semaine est importante pour la vie au sein du parti, tout au moins en Wallonie. Mais Denis Ducarme refuse de parler de division pour le moment. "Le MR n'est pas divisé mais bien un peu tendu ce matin. Je suis personnellement tendu parce que certains ont fait tourner la musique que Jean-Luc Crucke était moins libéral que les autres. Jean-Luc Crucke, c'est surtout un libéral qui est soutenu au-delà du MR, par la population. Il est troisième derrière nos deux vice-Premiers dans les sondages », rappelle l'invité.
"Quand on a un problème entre nous, on s'enferme, on discute, on règle ça entre nous et on ne met pas de gouvernement en danger », conclut le député fédéral. Un appel à plus de méthode qui vise directement son président de parti, Georges-Louis Bouchez? "Je ne vise personne. Je ne vais pas utiliser des méthodes que je pourrais reprocher aux autres. Je pense toutefois qu'en tant que président de parti, il a un rôle. Il a même un rôle difficile, mais un rôle qui doit rassembler plutôt que de se retrouver avec de telles situations sur la place publique. »