
Variant Omicron: une progression très rapide en Belgique

Le variant Omicron est de plus en plus présent dans notre pays. Actuellement, celui-ci représente environ 6% de l'ensemble des infections, a indiqué jeudi le virologue Emmanuel André sur Twitter. Cela représente quelque 700 contaminations par jour, ont indiqué vendredi les porte-parole interfédéraux Covid lors de la conférence de presse hebdomadaire. Ce pourcentage a doublé en l'espace de trois jours. Il y a deux semaines, il n'était que de 0,3%.
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Majoritaire d'ici le début de l'année prochaine
«Ce pourcentage augmente rapidement. Un doublement est actuellement constaté tous les deux jours. On peut donc s'attendre à ce que ce variant occupe une place fondamentale dans les prochains jours et qu'il devienne dominant dans notre pays pour la fin de l'année voire le début de l'année prochaine», a souligné le Dr Yves Van Laethem. «Le variant Omicron possède un net avantage de croissance par rapport aux variants précédents. On peut supposer que cet avantage lui permette actuellement de dépasser en partie l'immunité que nous avons développée (soit de manière naturelle par une infection par les autres variants, soit via la vaccination) et que le taux d'anticorps qu'il exige lui permette ainsi dans certaines situations de se multiplier plus facilement que s'il s'agissait d'un autre variant», a-t-il exposé.
#Omicron update for Belgium
The number of Omicron infections is rising fast.
Currently 6% of positive PCR samples present an SGTF, and 90% of SGTF are confirmed as Omicron (BA.1) by sequencing. pic.twitter.com/qDdwVO8pLL
— Emmanuel André (@Emmanuel_microb) December 16, 2021
Dès lors, l'impact qu'Omicron aura sur les soins de santé est une grande inconnue. Les mesures de restrictions adoptées et la campagne de rappel devraient toutefois permettre de contenir la progression de ce variant. Une troisième dose de vaccin contre le coronavirus améliore en effet sensiblement la protection. «Une première étude britannique montre qu'une troisième dose augmente à plus de 70% la protection contre les infections symptomatiques à Omicron», rapporte Yves Van Laethem. «La protection passe de 40 à 75% avec une vaccination de base par le vaccin Pfizer, tandis qu'un booster Pfizer ou Moderna après une vaccination de base par Astrazenaca la fait augmenter de 0% à 71%. La protection concernant les infections sévères sera encore plus importante», souligne-t-il.
Interrogé ce jeudi sur ces chiffres, le virologue Marc Van Ranst a affirmé s'attendre à ce que l'augmentation des cas continue à suivre le même rythme, soit un doublement du pourcentage tous les deux ou trois jours. De plus, il est probable, selon M. Van Ranst, que le variant Omicron engendre une nouvelle hausse des contaminations, en diminution depuis début décembre. «Il est difficile de prévoir quand Omicron fera remonter les chiffres, mais nous pouvons constater que c'est déjà le cas au Royaume-Uni», déclare-t-il. Marc Van Ranst affirme également que les recherches actuelles ne sont pas encore suffisantes pour pouvoir tirer des conclusions claires à propos la dangerosité de ce nouveau variant. «J'espère, bien sûr, qu'Omicron est moins agressif que les autres variants mais ce n'est certainement pas un simple rhume. La prudence reste de mise».