Alexander De Croo: "mon gouvernement estime que rien n’est perdu"

Sur les combats politiques qui se jouent en périphérie de son gouvernement, sur la situation sanitaire qui a polarisé toute la société, sur sa vision d’avenir pour le pays. Le Premier ministre se livre à cœur ouvert dans un long entretien accordé à Moustique, au pied du sapin de Noël.

Le premier ministre belge Alexander De Croo
Alexander De Croo se livre, une main sur le coeur de la Belgique. © Bernard Demoulin

Il existe une méthode De Croo, c’est celle qui consiste à écouter chacun et à mettre tout le monde ensemble. « Je tire dans une certaine direction, explique-t-il. J’écoute tout le monde et puis je me forme une opinion qui fait sens et qui sert l’intérêt général. Je fais la synthèse et ce n’est pas la moyenne pondérée. » Cela prend du temps. La démocratie prend du temps, justifie De Croo qui a sursauté quand un coup d’Etat a failli se jouer aux Etats-Unis cette année.

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"Un pays avec beaucoup d'opinions"

« La Belgique est un pays très divers. Et par le passé, cette diversité a été trop souvent vue comme un inconvénient. Et moi je trouve que c’est une force. On est un pays avec beaucoup d’opinions, beaucoup de back-ground, beaucoup d’idées, c’est bien ». C’est en tous cas ce que jure une main sur le cœur le Premier ministre qui veut assurément souffler un vent positif, tourné résolument vers une société du progrès envers et contre tout, y compris la crise sanitaire. Il avoue sa déception face à un vaccin qu’il aurait préféré plus radical face au Covid.

"Rien n'est perdu"

Attaqué à mots à peine voilés sur sa méthode, Alexander De Croo se justifie. « Mon gouvernement estime que rien n’est perdu. Cela ne veut pas dire que les sept partis ont la même opinion sur tout. Que les présidents de partis font des combats politiques dans la périphérie du gouvernement, c’est normal. À vrai dire, j’aurais préféré moins de polémiques et moins de stratégies politiques. Et je pense que la majorité des Belges auraient préféré aussi. Mais ça ne nous empêche pas de prendre des décisions. »

Une rencontre à découvrir dans son intégralité dans notre nouveau numéro.

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