
«L'atteinte aux libertés durant cette crise sanitaire est quelque chose de grave»

Au micro de DH Radio, l'avocat constitutionnaliste de la Région Wallonne a évoqué l'avenir du Covid Safe Ticket en Wallonie. Ce dernier serait obsolète et sa prolongation illégale.
"Je ne suis pas là pour en juger", annonce notre invité. "Dans ce domaine, c'est la loi pandémie qui s'applique. C'est l'autorité fédérale qui a pris un certain nombre de mesures. La Région Wallonne met ces mesures en œuvre."
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Dans cette crise sanitaire, Marc Uyttendaele regrette le trop grand nombre d'acteurs qui entrent en ligne de compte et leur reproche de ne pas rester à leur place. "Quoi qu'il arrive, les décideurs seront critiqués par les uns ou par les autres. Soit ils font de trop, soit ils ne font pas assez. Ce qui est évident, c'est qu'il y a eu des erreurs, notamment pour la culture. Mais les systèmes ont parfaitement fonctionné et il y a eu une sanction juridictionnelle immédiate. La justice a parfaitement joué son rôle."
L'avocat a également commenté le jugement de la Cour d'appel de Liège qui statue sur l'atteinte à certaines libertés qu'il y a eu après des mesures prises durant la crise sanitaire. "Il y a un magnifique jugement de la Cour d'appel qui considère que cette atteinte aux libertés est quelque chose de grave. Les décideurs politiques en sont eux-mêmes conscients. Mais cette gravité est en miroir avec d'autres gravités. Et finalement, ce ne sont que des libertés qui s'opposent. Il y a d'abord la liberté de ne pas pouvoir faire ce qu'on veut quand on veut et de l'autre côté il y a la liberté à la santé et à la vie. Entre les deux, il y a une balance. Et la Cour d'appel de justice a jugé que cette balance était équilibrée."
Notre invité a également évoqué l'avenir institutionnel de la Belgique lors de l'après-covid. Selon lui, il est "illusoire" de penser que la Belgique unitaire puisse renaitre de ses cendres. Pour appuyer ses propos, il s'appuie sur les résultats électoraux en Flandre pour prouver que la Belgique n'est plus unie. "Ca, c'est fini. On peut passer à autre chose", commente-t-il.