Le parlement bruxellois interdit la capture et la mise à mort des pigeons

Les députés bruxellois ont interdit les pratiques meurtrières visant les pigeons. Des alternatives aux nuisances causés par ces oiseaux sont évoquées.

Pigeon à Bruxelles-Midi
Un pigeon à la gare de Bruxelles-Midi, le 13 février 2019 @BelgaImage

Le parlement bruxellois a donné son feu vert, vendredi, à l'unanimité, à une proposition d'ordonnance des député(e)s de l'opposition, Victoria Austraet (indépendante), Gladys Kazadi (cdH) et Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) visant à mettre un terme à la capture et à la mise à mort des pigeons autorisées par dérogation.

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Des captures meurtrières

Il arrive que Bruxelles Environnement délivre des dérogations légales à des institutions ou entreprises, lorsque celles-ci estiment que les fientes des oiseaux représentent une nuisance.

Dans la pratique, certaines captures dans des cages entraînent le décès des oiseaux: par facilité, les employés qui ont placé les cages ne viennent pas les relever à temps, et les pigeons finissent par mourir de soif. Par ailleurs, les pigeons bisets ne sont pas les seuls à se retrouver captifs de ces pièges: leurs cousins ramiers - espèce sauvage strictement protégée dans la Région - peuvent être victimes de captures accidentelles, et de la même négligence. Et lorsque les pigeons ne succombent pas des suites de cet enfermement, ils ne connaissent pas un sort beaucoup plus enviable, puisqu'ils sont généralement mis à mort par gazage.

De plus l'efficacité de la méthode a été fortement mise en doute dans un rapport de Natagora publié en 2019.

Des alternatives

Les trois parlementaires, rejoints à la signature par Ingrid Parmentier (Ecolo-majorité), se sont donc félicités de ce que la page de ces captures soit enfin tournée. Ils suggèrent d'opter pour d'autres méthodes plus éthiques. Deux techniques de régulation non douloureuses existent déjà. Il s'agit d'une part des pigeonniers contraceptifs, qui permettent de prélever les œufs pondus pour éviter des naissances, et d'autre part de la distribution de grain contraceptif.

Au sein du gouvernement, le ministre du Bien-être animal, Bernard Clerfayt, a dit partager ce souhait d'en finir avec cette pratique «cruelle et peu efficace». Aux yeux de celui-ci, il apparait essentiel de coordonner et d'harmoniser l'action des communes contre la prolifération des pigeons. Cet animal ne connaît pas les frontières communales et reporter la problématique sur les communes voisines n'a strictement aucun sens. Une enquête en cours permettra de déterminer un plan d'action pour une gestion respectueuse et efficace de la population de pigeons, a conclu le ministre, dans un communiqué.

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