
200 manifestants à Bruxelles contre la guerre en Ukraine

Ce sont environ 200 personnes, selon les organisateurs, qui se sont rassemblées devant la Gare Centrale de Bruxelles, samedi après-midi, pour dire « non » à une guerre en Ukraine et "non" à une augmentation du budget de la défense pour financer des guerres. Elles s'en inquiètent alors que les tensions entre d'un côté les États-Unis et l'OTAN et de l'autre la Russie, atteignent des proportions alarmantes.
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« C'est l'escalade concernant la crise en Ukraine. C'est dangereux et on s'inquiète parce que cette crise oppose deux camps disposant de l'arme nucléaire », a expliqué à Belga Ludo De Brabander, de l'association Vrede, organisatrice de la manifestation, soutenue par une vingtaine d'autres associations qui militent aussi pour la paix. « Or, c'est une crise qu'on peut facilement éviter. Si l'on donne un petit symbole à la Russie, disant par exemple qu'on va mettre en place un moratoire sur l'expansion de l'Otan ¿ c'est une de ses demandes et je la trouve plutôt raisonnable ¿ on peut arriver à une désescalade. Il est tout à fait possible de négocier une sécurité non militarisée en Europe. Avec une guerre, tout le monde perd », a-t-il commenté.
« Par ailleurs, on est fâché que le gouvernement belge décide, sans aucun débat, sans aucune déclaration publique, d'augmenter le budget de la Défense. Il y a 10 milliards d'euros qu'on veut investir d'ici 2030 dans des moyens militaires, comme des missiles, des chars d'assaut, etc. Cela reviendra à 1.000 euros par habitant. C'est honteux alors qu'on fait face à une crise sanitaire et une crise énergétique », a ajouté Ludo De Brabander.
Depuis plusieurs semaines, l'Ukraine est au centre de toutes les attentions. Les mouvements militaires à la frontière avec la Russie inquiètent. Le président russe, Vladimir Poutine, est soupçonné de vouloir annexer une partie de l'Ukraine. Le 2 février dernier, les États-Unis ont pris la décision d'envoyer 3.000 soldats en Pologne, en Allemagne et en Roumanie. Ils s'ajoutent aux 8.500 soldats américains déjà placés en état d'alerte dans cette région d'Europe.
Par ailleurs, des pourparlers sont toujours en cours entre Russes et Occidentaux. La Russie réclame, pour faire baisser les tensions, la fin de la politique d'élargissement de l'Otan et son retrait d'Europe de l'Est. Européens et Américains refusent. En échange, ils proposent que les deux camps s'engagent à ne pas déployer de moyens militaires offensifs en Ukraine, qu'ils s'accordent sur des mesures de contrôle des armements, et enfin que les Russes puissent inspecter certaines infrastructures militaires de l'Otan qui les inquiètent en Europe.