
Baromètre Covid: le code jaune est-il proche?

Les jours du Covid Safe Ticket (CST) sont-ils comptés? S'il ne sera plus valable que cinq mois pour les vaccinés sans dose de rappel dès le 1er mars, le passage au code jaune du baromètre sanitaire signerait probablement sa fin, du moins en pratique. C'est ce qu'ont encore confirmé plusieurs personnalités politiques comme le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet. Pour lui, le CST ne doit pas être imposé ne serait-ce «un jour de trop». Interrogé par La Première, il affirme espérer convoquer un Codeco le plus rapidement possible vu que «les chiffres d’évolution des hospitalisations qui sont plutôt bons». Il est vrai que la tendance permet d'être assez optimiste. Cela dit, en se fiant aux critères du baromètre, il faut encore que la situation s'améliore dans les hôpitaux pour continuer les assouplissements sanitaires.
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La moitié des critères déjà remplis dès cette semaine
Pour passer en code jaune, les repères établis par le baromètre sanitaire sont les suivants: moins de 300 lits en unités de soins intensifs (USI) et moins de 65 nouvelles hospitalisations par jour. Pour le premier critère, les données épidémiologiques sont très encourageantes. L'institut de santé Sciensano ne compte déjà plus que 320 lits USI ce lundi 21 février 2022. Il y a une semaine, ce chiffre était d'environ 390. Autrement dit, si l'adoption du code jaune n'était déterminée que par soins intensifs, cela pourrait de toute évidence se faire dès cette semaine.
Mais du côté des hospitalisations quotidiennes, c'est plus compliqué. Sur la semaine écoulée, elles s'élèvent à 210 sur une moyenne hebdomadaire. En théorie, c'est même déjà trop pour le code orange qui est censé être adopté lorsque ce chiffre tombe entre 65 et 149. Un défaut qui n'a pas empêché l'abandon du code rouge vendredi passé, tant la tendance était bonne (-23% d'hospitalisations sur sept jours selon les chiffres de ce samedi).
Un passage au code jaune début mars?
Mais pour le code jaune, le compte n'y est pas. Pour cela, la question se résume donc essentiellement à cette inconnue: quand est-ce que les hospitalisations journalières seront considérées comme étant assez faibles? Au pic de la vague Omicron, à la fin janvier, la Belgique en comptait 330 sur une moyenne hebdomadaire. Depuis, un tiers de ce montant a disparu. Sciensano comptait une moyenne de 294 hospitalisations le samedi 12 février, chiffre qui est ensuite passé à 260 le mercredi 16, puis à 228 le samedi 19. Théoriquement, il faudrait encore diviser le nombre actuel d'hospitalisations (210 donc) par trois, voire un peu plus, pour atteindre le critère du code jaune.
Si la décrue continue à ce rythme dans les hôpitaux, les autorités pourraient à nouveau se permettre des libertés avec le baromètre tel qu'établi à la base. Ce dimanche, la ministre CD&V de l’Intérieur Annelies Verlinden s'est d'ailleurs montrée assez rassurante à ce propos. Sur le plateau de RTL-TVI, elle a imaginé un Codeco «au plus tard début mars», voire déjà ce vendredi avec un peu de chance, bien qu'elle penche manifestement pour le mois prochain.
Si tel est le cas, les vaccinés qui perdraient leur CST le 1er mars (par manque de dose de rappel) ne seraient sanctionnés que quelques jours dans les faits. Outre le CST, le passage au code jaune aurait de nombreux autres bénéfices. Pour les événements publics, les restrictions de capacité seraient totalement levées. L'obligation du masque serait elle aussi abandonnée, même si le FPP2 resterait conseillé pour les personnes vulnérables. Idem pour les activités récréatives où toutes les restrictions tomberaient. Un contexte propice par exemple au retour du Carnaval là où les fêtes ont été annulées. Enfin, il serait même possible que le personnel de l'horeca ne soit pas obligé de porter le masque (hormis à nouveau la recommandation du FPP2 pour ceux fragiles).