Covid: Faut-il craindre un rebond de l’épidémie?

France, Suisse, Pays-Bas… Les chiffres du Covid-19 repartent à la hausse dans plusieurs pays européens. En Belgique, le taux de reproduction du virus est repassé au-dessus de 1.

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L’Europe en a-t-elle fini avec le Covid ? La question se pose après que la baisse de l’épidémie ait ralenti dans plusieurs pays, comme en France. Le nombre de cas de coronavirus y a baissé durant tout le mois de février. Or depuis quelques jours, cette baisse a commencé à ralentir. En Suisse et aux Pays-Bas, la tendance s’est même inversée, avec une hausse des contaminations.

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Aux Pays-Bas, l’Institut national de santé publique et de l’environnement (RIVM) a ainsi enregistré 439.775 tests positifs au cours des sept derniers jours, soit une augmentation de près de 79 % par rapport à la semaine précédente. Et lundi, la Suisse comptait 58.110 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, (+58% par rapport au lundi précédent).

Et chez nous ?

En Belgique, 6.066 nouvelles contaminations ont été dépistées en moyenne par jour, entre le 26 février et le 4 mars. Soit une diminution de 9 % par rapport à la semaine précédente. Et du 1er au 7 mars, près de 141 admissions à l’hôpital en moyenne ont été enregistrées chaque jour, soit une petite baisse de 1 % par rapport à la période de référence précédente, selon les données de Sciensano. Le taux de reproduction est lui repassé à 1, alors qu’il tournait autour de 0,8 ces dernières semaines. Lorsque cet indicateur est inférieur à 1, cela signifie que l’épidémie tend à ralentir. Au contraire, lorsqu’il est au-dessus de 1, l’épidémie reprend de la vigueur.

Steven Van Gucht rassure

Le virologue Steven Van Gucht s’attend à ce que cette tendance se poursuive les prochains jours, avec une petite hausse des contaminations. « Je pense que c’est la conséquence logique du code orange du 18 février, a-t-il avancé en conférence de presse, mardi. De nombreux assouplissements ont alors été apportés. Nous en sommes maintenant à deux ou trois semaines, ce qui est tout à fait explicable ». Depuis, le passage en code jaune est venu un peu plus acter ce « retour à la normale ».

Pour autant, le virologue ne se montre pas plus inquiet que cela. « Je ne suis pas très alarmé pour le moment », a-t-il expliqué. Pour Steven Van Gucht, l’exemple du Danemark est rassurant pour la suite : le pays, après avoir relâché toutes les restrictions sanitaires, a connu une hausse des chiffres, mais celle-ci a rapidement plafonné. Même chose en Angleterre, où, selon le virologue, les chiffres sont de nouveau en baisse.

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