«Pas de risque immédiat» pour la Belgique en cas d'incident nucléaire en Ukraine

Avec l'attaque et la prise de contrôle des forces russes sur les centrales nucléaires ukrainiennes de Tchernobyl ou Zaporijia, le spectre d'un incident nucléaire a ressurgi. Si un tel risque n'est "pas inexistant mais faible", il n'y aurait pas de risque immédiat pour la Belgique selon l'Agence fédérale pour le contrôle nucléaire.

«Pas de risque immédiat» pour la Belgique en cas d'incident nucléaire en Ukraine
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Le risque d'incident nucléaire posé par la situation dans les centrales nucléaires de Tchernobyl et Zaporijjia, sous contrôle russe, n'est pas "inexistant mais faible", évalue mercredi un expert de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN). Dans le "cas peu probable" où un incident nucléaire venait à s'y produire, la Belgique ne courrait aucun danger immédiat.

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L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a alerté dans la nuit de mardi à mercredi sur une "détérioration" de la situation à la centrale de Tchernobyl. Quelques heures plus tard, le gestionnaire du réseau ukrainien y signalait une panne de courant. Celle-ci n'aurait toutefois pas "d'impact majeur sur la sécurité" du site, selon l'AIEA. Depuis l'invasion des troupes russes en Ukraine, le site nucléaire se trouve de plus en plus isolé du monde extérieur. En outre, les quelque 210 techniciens chargés de l'entretien de la centrale sont au travail depuis deux semaines sans interruption. "Si les techniciens commencent à se fatiguer et commettent des erreurs, cela pourrait nuire à la sécurité du site et des travailleurs", analyse Geert Biermans, expert à l'Agence fédérale de contrôle nucléaire.

Pas de mesures en Belgique

Même si le dernier réacteur de Tchernobyl a été fermé en 2001, les travailleurs doivent y assurer la sécurité du stockage des matières radioactives et effectuer des travaux de maintenance. Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie atomique a exprimé dimanche sa "profonde inquiétude" à la suite d'informations concernant l'interruption des communications avec la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, dont la Russie s'est emparée vendredi. Ces installations ont fait l'objet de vives inquiétudes après le déclenchement d'un incendie dans un bâtiment de formation et un laboratoire du site vendredi, à la suite d'un tir russe.

Dans le cas, jugé "peu probable", où un incident nucléaire surviendrait à Tchernobyl ou Zaporijjia, "des mesures de confinement ou d'évacuation seraient prises" dans un rayon de vingt à trente kilomètres. "Dans un rayon de cent kilomètres, les Autorités recommanderaient la prise de pilules d'iode". "Pour la Belgique il n'y aurait pas de risque immédiat et ces mesures ne seraient pas d'actualité", précise Geert Biermans.

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