
Accusé d'attouchements, un ancien député DéFI entendu par son parti

Accusé de caresses et d'attouchements par des étudiantes de l'UCL, l'ancien député bruxellois et échevin de Woluwe-Saint-Pierre Serge de Patoul sera entendu par les instances compétentes de DéFI, a indiqué lundi la présidence de la formation amarante dont il fait partie.
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Deux plaintes mais pas de poursuite
Selon la RTBF, les faits remontent au mois d'octobre 2014, lors d'un séminaire donné par le professeur de Patoul. Deux étudiantes se sont plaintes auprès des autorités académiques d'attouchements inappropriés dans une cabine d'enregistrement, destinée à permettre à l'étudiant(e) d'améliorer sa présentation. Toujours selon la RTBF, pour pouvoir agir, l'UCLouvain a alors invité les deux victimes à déposer plainte auprès de la Justice, ce qu'elles ont fait. Serge de Patoul a été convoqué et entendu. Selon le vice-recteur aux affaires étudiantes de l'époque, Didier Lambert, cité par la RTBF, l'enseignant aurait reconnu les faits et été licencié pour faute grave. Les deux étudiantes ont été entendues par la police, de même qu'Annick Detry et au moins une autre enseignante de la même Faculté que Serge de Patoul, également convoqué pour audition.
Selon une des deux étudiantes, le dossier n'a fait l'objet d'aucune poursuite. Toujours d'après la RTBF, une ancienne collaboratrice de DéFI, dit avoir eu connaissance de faits de ce type concernant d'autres employées du parti. Serge De Patoul nie les faits évoqués par les étudiantes et dit avoir démissionné spontanément. Dans un communiqué adressé à l'agence Belga, le président de DéFI, François De Smet a dit avoir «pris connaissance avec stupéfaction des faits qui sont reprochés à Serge de Patoul. DéFI prend ce genre de faits et la parole des victimes présumées au sérieux», a-t-il ajouté. Selon M. De Smet, Serge de Patoul sera entendu par les instances compétentes du parti «dans les meilleurs délais, dans le plein respect de la présomption d'innocence».