
Prix de l’énergie: les aides du gouvernement sont «court-termistes»

L'association Inter-Environnement Wallonie (IEW) et le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté ont dénoncé mardi les mesures « court-termistes » du gouvernement fédéral pour enrayer la flambée des prix de l'énergie. Les deux associations ont confié à Belga qu'elles attendaient désormais un travail de fond sur la question des bas revenus et de la transition énergétique.
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« Les mesures du gouvernement ne sont pas ciblées socialement », déplore Arnaud Collignon, chargé de mission à IEW. « En consacrant 1,3 milliard d'euros à une politique de chèques énergie, l'État se prive du moyen de protéger les bas revenus à long-terme. Cette crise n'est pas un problème d'énergie mais de pouvoir d'achat. »
D'un point de vue environnemental, Inter-Environnement Wallonie regrette des décisions qui « vont aider tous les automobilistes, ceux qui roulent beaucoup dans le cadre de leur travail mais aussi ceux qui roulent pour de mauvaises raisons. » Par ailleurs, l'association wallonne plaide pour la mise en place de projets d'investissements en matière, notamment, de mobilité.
Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté insiste également sur la nécessité d'investir dans la transition énergétique grâce à la mise en place d'une « politique collective et solidaire. »
La prolongation du tarif social élargi de trois mois, jusqu'en septembre, préoccupe également le Réseau wallon. Il déplore que cette mesure ne soit pas structurelle et puisse être gelée à une période de l'année où la consommation d'énergie est la plus importante. Il demande le gel des prix du tarif social. En un an, il a augmenté de 35,7% pour l'électricité et de 45% pour le gaz.
Selon le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, le fonds du problème réside dans « l'insuffisance des revenus. » Tout comme Inter-Environnement Wallonie, l'ASBL appelle à une réforme fiscale générale.
« A long-terme, on sait que l'énergie va coûter plus cher, il faut donc déjà commencer à s'inquiéter pour l'hiver prochain », prévient Christine Mahy. « Il faudrait notamment réfléchir à une TVA progressive selon les moyens des ménages et ce, afin d'aider ceux qui en ont le plus besoin et éviter les effets d'aubaine. »