Sammy Mahdi veut faire le ménage au plus vite au CD&V

Candidat à la présidence du CD&V, le Secrétaire d'État à la Migration Sammy Mahdi ambitionne de rénover son parti.

Sammy Mahdi à Brussels Expo
Sammy Mahdi à Brussels Expo, le 14 mars 2022 @BelgaImage

Sammy Mahdi veut faire le ménage dès que possible après le départ de Joachim Coens du CD&V s'il devient le nouveau président. Il vise notamment certaines questions de personnel, mais surtout l'organisation du travail au sein du parti, car «il n'est plus possible que différentes baronnies travaillent côte à côte», dit-il dans De Standaard, Het Nieuwsblad et Gazet van Antwerpen. «Nous devons transformer le parti en une machine bien huilée, centralisée, qui travaille comme la plupart des partis modernes», a également déclaré l'actuel secrétaire d'État à l'Asile et la Migration aux journaux La Libre Belgique et La Dernière Heure.

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Plus social et plus conservateur

Le nouveau président doit être capable de façonner rapidement le parti selon sa propre philosophie, estime Mahdi. «Pour moi, c'est une organisation gérée de manière centralisée où les gens travaillent plus souvent ensemble. Sinon, c'est fini». «Le côté stratégique du parti doit également être remis sur le métier (...). Il faut réfléchir aux racines du parti. Qu'est-ce qui constitue la spécificité d'un chrétien-démocrate?», a ajouté M. Mahdi.

Concernant la place du CD&V dans le paysage partisan, le candidat président dit viser la gauche du point de vue économique et la droite du point de vue culturel. «Dans la tradition du prêtre Daens, nous continuons à défendre les plus faibles sur le plan socio-économique. En même temps, nous attachons une grande importance à la construction de la communauté, et cela nécessite une bonne intégration de tous ceux qui vivent ici. Cette idée devrait être le fil conducteur principe dans tout ce que nous faisons». «Sur le volet sociétal, le CD&V doit être un parti de communautés et non un parti communautariste comme l'a été le Cdh. Le 'vivre-ensemble' a trop longtemps été réduit à une vision de la société où chacun vit simplement à côté des autres. Non, ce n'est pas ça le 'vivre-ensemble': il est important que chacun fasse partie de la communauté, avec un devoir d'intégration et un socle commun partagé par tous. Nous avons traîné à travailler sur ce socle commun de valeurs», a-t-il ajouté.

Lorsqu'il lui est demandé s'il soutiendra Wouter Beke, le ministre flamand CD&V de la Santé, Mahdi répond de manière plutôt évasive. «Si je deviens président, cette question sera effectivement sur la table. Mais cela n'a pas de sens de faire de grandes déclarations à ce sujet en tant que candidat président».

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