Projet de baisse d'impôts des travailleurs aux revenus modestes

Deux vice-Premiers ministres écologistes plaident pour améliorer le pouvoir d'achat des bas-revenus, en plus d'autres pistes pour les soutenir.

Petra De Sutter à Davos
La ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques Petra De Sutter à Davos le 24 mai 2022 @BelgaImage

Les vice-Premiers ministres Petra De Sutter et Georges Gilkinet veulent accorder davantage d'aides à un large groupe de travailleurs aux salaires plus modestes, annoncent-ils lundi dans un communiqué. Ils plaident au sein du gouvernement pour de nouvelles mesures d'amélioration du pouvoir d'achat.

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«Ils s'appauvrissent de plus en plus, il faut aussi les protéger»

«Les revenus doivent augmenter», expliquent les écologistes. «Les précédents paquets d'aide de 3 milliards étaient nécessaires, mais ne peuvent pas empêcher les gens d'avoir des soucis d'argent aujourd'hui. Les travailleurs aux revenus faibles et moyens risquent de se noyer parce que la vie devient plus chère». Les deux vice-Premiers ministres souhaitent donc l'équivalent d'une baisse d'impôt qui aidera surtout les actifs à faibles et moyens revenus.

«Nous plaidons pour une sorte de crédit d'impôt, qui baissera immédiatement le prélèvement de précompte professionnel. Quelqu'un qui travaille dans l'horeca et gagne environ 1.600 euros bruts par mois aura alors jusqu'à 150 euros nets de plus par mois ou 1.800 euros par an. Pour un salarié qui gagne environ 3.000 euros bruts, cela revient à 40 euros nets supplémentaires ou 480 euros par an», selon leurs calculs. «Les personnes aux revenus les plus faibles de notre pays ont automatiquement droit au tarif social pour l'énergie et sont donc désormais protégées contre les hausses de prix. La plus grande perte de pouvoir d'achat réside principalement dans la classe moyenne dont les revenus sont trop élevés pour un tarif social. Ils s'appauvrissent de plus en plus. Il faut aussi les protéger», soulignent Petra De Sutter et Georges Gilkinet.

Selon les ministres, ces mesures peuvent se financer en faisant des choix. «De plus en plus de gens ont des soucis d'argent et les actifs les plus importants échappent en partie à la taxe sur les comptes-titres. Ce n'est pas tenable. Le taux d'emploi doit également être augmenté. Les bénéfices exceptionnels dans le secteur de l'énergie dus aux prix élevés du gaz et de l'électricité peuvent également servir à améliorer le pouvoir d'achat».

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