
Paul Magnette ne veut pas de réforme de l'Etat en 2024

"Une septième réforme de l'État en 2024 n'est ni nécessaire ni souhaitable. Parce que la Wallonie a les compétences nécessaires pour travailler à son redressement, contrairement au passé. Les priorités fédérales sont ailleurs, c'est la justice fiscale, le renforcement de la sécurité sociale, des services publics", a détaillé le président du PS, auquel on prêtait des discussions en coulisse avec le parti nationaliste pour préparer la future négociation de formation de gouvernement.
"Ces 'contacts', c'est absolument faux, il faudrait peut-être que l'on arrête à un moment donné d'écrire des bêtises", s'insurge-t-il dans Le Soir.
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Vers un fédéralisme à quatre Régions
Paul Magnette a néanmoins réaffirmé son souhait de voir un fédéralisme à quatre Régions. "Je pense que ce serait plus simple que le système existant. Mais j'ajoute tout de suite que quand je dis "quatre Régions", cela ne veut pas dire la disparition des solidarités Wallonie-Bruxelles", a-t-il insisté. "Dans mon esprit, même s'il y a quatre Régions, la Wallonie et Bruxelles reforment ensemble une Fédération et gèrent en commun l'enseignement, l'enseignement supérieur, la culture, l'audiovisuel, la recherche"
Pour le président du PS, le moment n'est cependant pas opportun pour passer à un tel système. "Quel sens cela aurait-il de discuter d'une régionalisation de l'enseignement alors qu'on est en pleine mise en œuvre du Pacte d'excellence ?", illustre-t-il. Rien n'empêche toutefois d'avancer et de "clarifier les choses, de simplifier, de réaliser des économies d'échelle" dans ce "débat Région-Communauté", glisse M. Magnette.
"Mais il faut garder un lien Wallonie-Bruxelles fort et gérer ensemble les grandes compétences comme l'enseignement, la culture, la recherche, l'audiovisuel. Les francophones, d'ici 2024, pourraient opérer, j'en parlerai avec nos partenaires." Ce rejet d'une septième réforme de l'État en 2024 risque de faire "tomber de sa chaise" la N-VA, selon les mots du président socialiste. "Tant pis, j'espère qu'ils ne sont pas assis trop haut¿ Que voulez-vous que je vous dise ?" Quant à l'extrême droite flamande, leurs "provocations (...) laissent de marbre" Paul Magnette.
"Les Flamands doivent comprendre que si un jour ils font une déclaration d'indépendance, ce sera sans Bruxelles. Ça, définitivement, ce sera sans Bruxelles. Ils peuvent faire une Flandre indépendante avec un gros trou au milieu s'ils le veulent, et se priver de la capitale de l'Europe", insiste-t-il.