

Après avoir déclaré que la Belgique était la nouvelle Grèce, face à la situation financière du pays, Bart De Wever était invité à un débat sur la crise énergétique chez nos confrères de VTM ce lundi soir. Comme la presque totalité des Belges, le président de la N-VA est lui aussi victime de la hausse vertigineuse des prix de l'énergie. Sur le plateau, le bourgmestre d'Anvers a confié que sa facture d’électricité avait plus que triplé en un an.
“L'année dernière, en août, j’ai payé 400 euros”, a-t-il déclaré à propos de sa facture d’électricité mensuelle. “J’ai une grande maison, quatre enfants et une belle-mère qui vit avec moi”, a-t-il précisé avant d’expliquer que son acompte pour ce mois-ci s’élevait à quelque 1.312 euros. “Ce qui est beaucoup.”
Bart De Wever ne cherche pas la pitié en révélant le montant - salé - de sa facture. “J’ai un revenu élevé, je peux donc y faire face”, relativise-t-il. Mais c'est loin d'être le cas de Mr et Mme Tout le monde. “Mettre de l'argent de côté est devenu un luxe.”
L'explosion des prix de l'énergie est au cœur des préoccupations des citoyens. En un an, de juillet 2021 à juillet 2022, le coût du gaz et de l’électricité a augmenté de 38% à travers l’Europe. Et les prévisions pour les prochains mois ne sont guères plus réjouissantes. Dans seize États membres de l'Union européenne, dont la Belgique, “les travailleurs payés au salaire minimum doivent mettre de côté l'équivalent d'un mois de salaire voire plus pour continuer à s'éclairer et se chauffer à domicile”, déplore la Confédération européenne des syndicats dans un communiqué ce mardi. “Quand votre facture annuelle coûte plus d'un mois de salaire, il n'existe pas d'astuces pour économiser de l'argent. Ces prix sont aujourd'hui tout simplement impayables pour des millions de gens”, s'alarme la secrétaire générale adjointe de la CES Esther Lynch.
Ce mardi soir, dès 20h, LN24 consacre une émission spéciale à la crise énergétique « SOS Tous Ensemble face à la Crise », avec notamment Alexander De Croo qui répondra aux questions des citoyens inquiets.