
Pour le MR, le futur énergétique de la Belgique sera nucléaire ou ne sera pas…

Hier après-midi, en marge de ces manifestations, se tenait le Congrès programmatique du MR. Congrès pendant lequel son président, Georges-Louis Bouchez, n’a pas manqué de souligner l’importance de la crise énergétique et ce qui semble être le nouveau cheval de bataille de son parti : le maintien et le développement du nucléaire en Belgique. « Nous devrons faire des choix industriels et technologiques. Outre l'hydrogène, nous devrons construire dans les deux à trois prochaines années de nouveaux réacteurs, que les SMR (Small Modular Reactors) soient prêts ou non. C'est maintenant que les choix doivent être faits. » déclarait-il à nos confrères du Soir.
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C’est que depuis plusieurs jours, voir semaines, les déclarations des chefs de partis politiques se multiplient sur la question. Si il parait clair que l’État a désamorcé la procédure de sortie du nucléaire décidée en 2003, la suite des opérations reste bien moins sûre.
Pour le MR, le nucléaire c’est le futur
À l’occasion de son Congrès, Georges-Louis Bouchez a affirmé sa position sur la question « Ils ne doivent pas prolonger le nucléaire pour me faire plaisir, ou faire plaisir à Greta Thunberg (NDLR : la militante climatique suédoise), mais parce que le pays en a besoin. » dit-il au Soir. « La Belgique en 2030. Selon les libéraux, c'est un pays où on aura prolongé 5 réacteurs nucléaires et où on aura déjà démarqué la construction de nouveaux réacteurs. Et donc pour nous, il faut démarrer ces constructions des 2024 dans le cadre du prochain gouvernement, il faudrait déjà identifier des sites. Aujourd'hui, quand on sait qu'il faut une quinzaine d'années pour qu'un réacteur soit opérationnel par rapport au moment où on lance sa construction »
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Position partagée par l’ex-ministre de l’Énergie MR Marie-Christine Marghem qui n’a pas eu sa langue dans sa poche vendredi dernier où elle a rappelé, sur la RTBF, tout le mal qu’elle pensait du démantèlement de Doel 3 et réclamait la prolongation d’un maximum de centrale nucléaire au vu du contexte actuel.
Du côté du PS, on s’impatiente
La question nucléaire échaude également les esprits. Enfin, ce sont surtout les tractions entre le gouvernement et Engie qui agacent. « L'État peut trancher s'il le veut, imposer sa voie à Engie, notamment en fixant les prix comme il l'entend. ».
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Face à cette cacophonie, le premier ministre Alexander De Croo a appelé à un conseil ministériel réduit. Ce kern aurait pour but d’harmoniser les discours mais également serait le moment de taper du poing sur la table et de réaffirmer les positons de la Vivaldi sur le nucléaire.
Affaire à suivre donc…