
Grève générale: «On n'éteint pas un incendie avec de l'essence» envoie la FEB aux syndicats

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) fustige mercredi l'attitude des syndicats alors qu'est organisée ce jour une grève interprofessionnelle à l'appel de la CSC et de la FGTB et que les partenaires sociaux ont échoué lundi au sein du Groupe des 10 à s'accorder sur la répartition de l'enveloppe bien-être et la norme salariale.
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L'organisation patronale comprend d'autant moins l'attitude des syndicats que la situation économique est particulièrement difficile. Fièvre inflationniste sans précédent, hausse du chômage temporaire, diminution du travail intérimaire, baisse des marges des entreprises, ralentissement des investissements... selon le sombre tableau dressé par le FEB. Par ailleurs, si la spirale prix-salaires persiste et que l'inflation continue à grimper, une récession sera quasi inévitable en 2023, avertit-on.
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«Aucun pays ne peut agir seul»
«En dépit de la crise économique et sociale alarmante, les syndicats continuent d'exiger que les employeurs débloquent encore plus d'argent pour des primes supplémentaires, alors que chacun sait qu'on ne demande pas aux pompiers d'éteindre un incendie avec de l'essence», fustige la FEB qui souligne qu'en Belgique les salaires augmentent 5,7% plus vite que dans les pays voisins, et que le handicap salarial par rapport à nos voisins s'est accru en raison de l'indexation automatique des salaires. Par rapport à la demande syndicale d'un gel des prix de l'énergie, la FEB estime «qu'aucun pays ne peut prendre une telle décision seul».
L'organisation patronale estime enfin que le pays a "désormais surtout besoin d'un accord tripartite entre les syndicats, les employeurs et le gouvernement, où chacun assume sa part des coûts, sans les répercuter sur les entreprises (via l'indexation des salaires) et les générations futures (via le déficit budgétaire)."