Aide fédérale pour soutenir l'offre en trains de nuit depuis la Belgique

Le gouvernement fédéral fournira un soutien financier aux opérateurs de trains de nuit avec au moins un arrêt dans notre pays. Cela devrait faire de Bruxelles un «hub ferroviaire international», selon le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo).

Soutenir le secteur pour qu'il puisse se développer

Depuis 2020, un train de nuit circule entre Bruxelles et Vienne. Cette connexion est un grand succès, dit Gilkinet, mais l'offre de trains de nuit au départ de Bruxelles se développe trop lentement pour suivre le nombre de voyageurs potentiels. Ainsi, la semaine dernière, sur proposition du vice-Premier ministre Ecolo, le gouvernement fédéral a approuvé un avant-projet de loi pour soutenir financièrement les opérateurs actuels et futurs qui utilisent des trains de nuit avec arrêt en Belgique.

Concrètement, à partir du 1er janvier de l'année prochaine et jusqu'au 31 décembre 2024, l'État fédéral prendra en charge la redevance d'utilisation de l'infrastructure ferroviaire ainsi que les coûts de l'énergie de traction pour les exploitants des trains de nuit. Un avant-projet de loi en ce sens a été validé la semaine dernière en conseil des ministres, annonce le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet mercredi. Le budget prévu est de 2 millions d'euros. L'objectif affiché de ce cadre légal est d'aider les opérateurs à abaisser leurs charges et «permettre donc de faciliter l'activité et aider de nouveaux opérateurs à se lancer».

De nouvelles lignes de trains de nuit déjà prévues?

«Le succès du Nightjet, le train de nuit entre Bruxelles et Vienne, montre tout le potentiel de ce moyen de déplacement entre capitales européennes. C'est une des raisons qui m'ont poussé à proposer cette loi, qui est une première européenne. Par là, le gouvernement fédéral souhaite que la Belgique joue un rôle moteur dans la volonté européenne de développer des liaisons ferroviaires internationales plus nombreuses et plus rapides entre les grandes villes d'Europe, avec l'ambition particulière de faire de Bruxelles un véritable pôle ferroviaire international», commente le ministre, cité dans un communiqué. À ses yeux, «l'offre internationale se développe encore trop lentement pour l'instant. Il était donc essentiel d'offrir ce soutien concret à tous les opérateurs européens actuels et futurs, pour les encourager à développer l'offre de trains de nuit et apporter une alternative solide au transport aérien».

Selon le ministre, un intérêt a déjà été exprimé pour relier la Suède (Malmö) ou la Tchéquie (Prague) à Bruxelles. D'autres opérateurs envisagent des trains de nuit vers le sud en été ou vers la montagne en hiver. «Je veux leur donner le signal qu'ils sont les bienvenus en Belgique. Et si cette première européenne est concluante, on peut espérer que d'autres États nous suivent», conclut le ministre écologiste.

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