Pieter Timmermans, CEO de la FEB: «Nous sommes très inquiets par rapport au trou budgétaire»

Le patron de la Fédération des entreprises belges s'est montré optimiste sur la crise de l'énergie, mais inquiet quant à l'impact du trou budgétaire de la Belgique.

Pieter Timmermans, CEO de la FEB ©BelgaImage

Pieter Timmermans, CEO de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) était l'invité de Martin Buxant ce mercredi matin sur LN24. L'occasion pour lui de revenir sur un sujet brûlant du moment en Belgique: l'erreur constatée dans le budget de la Belgique, et l'importance du trou budgétaire du pays. Pieter Timmermans n'a pas souhaité s'exprimer sur l'affaire concernant Eva de Bleeker et Alexander De Croo, qui dément avoir validé les comptes erronés que l'ex-secrétaire d'État au Budget lui avait présentés. Il attend que le Premier ministre donne ses explications.

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Mais il a relevé que le trou budgétaire de la Belgique était énorme. "Ça, c'est un problème que nous devons reconnaître et c'est la raison pour laquelle nous sommes très inquiets. Car à terme, cet impact budgétaire pourrait être pire", a affirmé le CEO de la FEB, avant de détailler pourquoi la situation pourrait s'empirer pour les entreprises belges, touchées par plusieurs crises successives: "Chez nous, on a mené une politique séquentielle, c'est-à-dire qu'on a soutenu les ménages d'abord, puis les entreprises. Dans d'autres pays, on apporte un soutien en parallèle des deux côtés et ce fonctionnement a un impact moins élevé sur le budget".

"Il faut une pause des charges fiscales et sociales sur les entreprises"

Pour Pieter Timmermans, la "situation critique du budget" demande des réformes structurelles, au niveau du marché de l'emploi, de la fiscalité, de la politique de l'énergie, et des pensions, notamment.

Un autre point inquiète Pieter Timmermans: la compétitivité des entreprises belges. "Nos sociétés perdent en compétitivité par rapport à nos voisins. Il nous faut un plan de compétitivité(...) Si on ne réforme pas les domaines précités, on aura un problème de compétitivité tous les 10 ou 15 ans". Il a expliqué avoir demandé au gouvernement une mesure précise, à mettre en place en premier lieu: "Une pause des charges fiscales et sociales sur les entreprises".

Le CEO de la FEB s'est également exprimé sur la crise de l'énergie et de ce côté-là, il est moins alarmé. Pour lui, il est clair qu'"il faut un accord entre Engie et le gouvernement avant la fin de l'année, ou au plus tard au début de l'année prochaine". Mais il se montre optimiste: "J'ai bon espoir, car des deux côtés, il y a la volonté d'y arriver".

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