
#Balancetonbar: le polémique El Café ferme définitivement ses portes

Clap de fin pour El Café. Ce bar ixellois, tristement célèbre pour avoir été au centre d'une affaire de viols et d'agressions sexuelles multiples, a définitivement baissé le rideau. C'est que fait savoir ce jeudi La Libre, qui relaye l'annonce faite par les nouveaux propriétaires de l'établissement, LO Group. «On considère cela comme une victoire de pouvoir tourner la page», font-ils savoir, après leur rachat acté ce 1er janvier.
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«On veut faire une coupure nette»
Pour Thomas Trothen, l'un des trois associés de LO Group, l'objectif «est de repartir d’une page blanche», ce qui nécessitait de tirer un trait sur le bar au passif désormais controversé. «Nous avons décidé de le fermer sur-le-champ. On veut faire une coupure nette», ajoute-il.
Aujourd'hui, les nouveaux propriétaires se donnent deux mois afin de «réfléchir au meilleur concept possible pour cet établissement idéalement situé», au cœur du quartier universitaire du Cimetière d'Ixelles. Une hypothèse est toutefois clairement mise en avant: «un concept de restauration et de bar festif» créé «en collaboration avec les associations avec lesquelles on travaille».
Une condamnation de 50 mois de prison
En octobre 2021, El Café s'était retrouvé au cœur de la tempête avec un autre établissement situé à proximité, le Waff. De nombreuses femmes racontent alors via le hashtag #Balancetonbar avoir été victimes ou témoins de viols et d'agressions sexuelles dans les deux bars, certaines citant l'utilisation de la «drogue du viol», le GHB.
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Une plainte avait notamment été déposée par une étudiante, âgée de 20 ans lors des faits qui remontent à mars 2019. Elle assurait avoir été violée et avoir été forcée de faire une fellation à un sorteur qui l'avait piégée dans les toilettes de l'établissement. En 2022, cet homme a été condamné à cinquante mois de prison pour viol. Toujours au El Café, un autre barman a quant à lui été suspendu de ses fonctions suite à des accusations d'agressions sexuelles. «Nous n'avons jamais été et ne serons jamais complices d'actes de violences faites aux femmes», avaient assuré à l'époque les anciens responsables du El Café.