
Asile: télés, machine à café… la secrétaire d'Etat Nicole De Moor veut éviter toute saisie à son cabinet

La secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor (CD&V), entend utiliser «tous les moyens juridiques» pour éviter toute saisie ainsi que la vente publique de biens mobiliers présents dans son cabinet après la visite fin de la semaine dernière d'un huissier qui a dressé un inventaire d'objets à saisir, a-t-elle fait savoir mercredi.
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Cet huissier a notamment listé des chaises, des bureaux, des télévisions, des plantes vertes, des tables et des armoires, sans procéder encore à la saisie effective toutefois. Même la machine à café du cabinet a été ajoutée à l’inventaire, relate HLN. Le tout, pour un montant s’élevant à 33.000 euros, selon La Libre. Ces éléments de mobilier jugés non essentiels au bon fonctionnement du cabinet de Mme de Moor pourraient être vendus à la mi-février.
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Le gouvernement condamné plus de 8.000 fois en 2022
Le produit de la vente servira alors à payer les astreintes à 23 demandeurs d'asile qui ont attaqué l'Etat belge pour défaut d'hébergement. La justice a condamné l'Etat belge au paiement d'astreintes de 250 euros par jour et par plaignant. Mme de Moor refuse toutefois de payer ces astreintes. Selon elle, celles-ci ne contribueraient en rien à créer de nouvelles places d'accueil et susciteraient un effet d'appel auprès d'autres migrants. «Il est évident que le paiement de pareilles astreintes, soit 30.000 euros par mois à chaque demandeur, ne va pas résoudre la crise de l'accueil, et ne fera que l'aggraver», s'était défendue la secrétaire d'Etat la semaine passée à la Chambre.
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Il y a deux semaines, un huissier s’était rendu dans les locaux de Fedasil pour procéder à un inventaire similaire. Et ce, afin de lister les biens qui pourraient être vendus afin de s’acquitter des montants dus par l’agence en charge de l’accueil des demandeurs d’asile.
Pour rappel, le gouvernement a été condamné plus de 8.000 fois en 2022 par les tribunaux et plus de 1.000 fois par la Cour européenne des droits de l’homme. Jeudi dernier, la Commission européenne s’inquiétait également de la gestion migratoire dans notre pays. La secrétaire d’État réplique qu’elle continue à créer des places ; elle en a promis ainsi mille de plus en février.