6.000 bornes de recharge pour les voitures électriques d’ici 2026 en Wallonie ? Les communes inquiètes

Le gouvernement wallon veut installer plus des bornes de recharge pour les voitures électriques. L’union des villes et communes de Wallonie (UVCW) demande de calmer le jeu.

6.000 bornes de recharge pour les voitures électriques d’ici 2026 en Wallonie ? Les communes inquiètes
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En 2035, plus aucune voiture à moteur thermique ne sortira des usines de production, validait mardi le Parlement européen. En vue de se préparer à cette petite révolution, la Wallonie veut installer 6.000 nouvelles bornes de recharge pour les voitures électriques.

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Mais l’Union des villes et communes de Wallonie (UVCW) voit d’un mauvais œil ce déploiement massif. Au point que certains bourgmestres auraient décidé de freiner leur installation. Pour Maxime Daye, président de UVCW, l’installation des bornes électriques posent plusieurs problèmes, notamment en termes de mobilité et d’urbanisme.

Et ce, principalement dans les centres urbains, qui comptent de nombreuses maisons de rangées. Comme les propriétaires de voitures électriques laissent courir sur le trottoir des câbles pour charger leur véhicule dans la rue, «cela pose deux problèmes, avançait Maxime Daye dans La Libre. D’une part, ces câbles rendent encore plus difficile la mobilité des personnes à mobilité réduite. D’autre part, un nombre toujours plus grand de particuliers souhaitent privatiser les places de parking sur les trottoirs en face de chez eux. C’est possible, mais s’il faut le faire pour tout le monde, cela deviendra compliqué».

 

Surcoûts pour les communes

En plus de compliquer la gestion de l’espace public, le déploiement des bornes électriques poserait aux yeux du président de l’UVCW des questions sur le plan de l’approvisionnement énergétique. «Il existe trois types de charges, celles qui sont très lentes, celles qui sont rapides (…)et les très rapide qui prennent 20 minutes. Idéalement, dans un réseau urbain, il faudrait des bornes très rapides pour garantir un certain turn-over. Or cela demande un réseau électrique très développé. À l’heure où on parle de risque de délestage par manque d’électricité, c’est interpellant. Et puis, les gestionnaires de réseau ne peuvent pas nous garantir non plus que le réseau sera suffisamment efficace», disait-il dans le quotidien.

Les bourgmestres wallons craignent également les coûts engendrés par l’installation des bornes, qui nécessiteraient l’ouverture des voiries pour adapter le réseau électrique.

 

 

«Tout cela me rappelle la gestion de la crise Covid. On décide de certains principes tout en haut et ce sont les communes qui doivent s’adapter et se débrouiller. Les conseils communaux doivent décider maintenant où ils vont placer des bornes alors que tout ça ne sera réalisé que dans un délai moyen de deux ans. Nous n’avons aucune certitude sur le fait que la puissance électrique nécessaire sera disponible d’ici là», soufflait dans La Libre Maxime Daye.

L’UVCW espère dès lors entamer un dialogue avec le gouvernement wallon, afin de réfléchir à l’opportunité d’installer ou non chacune de ces 6.000 bornes électriques.

 

 

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