Crise de l’Accueil : « C’est le bordel total » selon Théo Francken

La crise de l’accueil que traverse la Belgique n’est pas neuve mais atteint des propositions catastrophiques. Questionné sur le sujet, Théo Francken s’est exprimé sur la politique menée par Nicole de Moor dans les colonnes de la DH.

Crise de l'accueil des réfugies
© Belga Image

Ce n’est plus un secret pour personne, la gestion de la crise migratoire en Belgique est catastrophique. « La situation que nous vivons actuellement, elle est très compliquée. On la subit. C’est évidemment très difficile pour les demandeurs d’asile mais nous sommes clairement en train de toucher à nos limites » nous expliquait Benoît Mansy, porte-parole pour Fedasil en octobre dernier.

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Mais depuis, la situation n’a fait qu’empirer. En conséquence de quoi, l’agence Fedasil a reçu 7000 condamnations pour ne pas avoir su offrir de toit à des demandeurs d’asile. La cour européenne des droits de l’Homme a, quant à elle, condamné la Belgique plus de 1200 fois pour sa gestion catastrophique de la crise. Pour le député fédéral N-VA, Théo Francken « c’est le bordel total » commente-t-il dans les colonnes de nos confrères de la DH.

 

Des millions d’euros d’astreinte

Les conséquences de ces condamnations vont couter cher à l’État, très cher même. Et ces retombées, juridiques et financières, retombent sur le cabinet de Nicole De Moor (CD&V). C’est que, face à la situation, 23 demandeurs d'asile ont attaqué l'État belge pour défaut d'hébergement. Et la justice a condamné l'État belge au paiement d'astreintes de 250 euros par jour et par plaignant. Et pour Théo Francken, la somme totale de ces astreintes se chiffre « en centaines de million » a-t-il confié à nos confrères de la DH.

Mme de Moor refuse toutefois de payer ces astreintes. Selon elle, celles-ci ne contribueraient en rien à créer de nouvelles places d'accueil et susciteraient un effet d'appel auprès d'autres migrants. «Il est évident que le paiement de pareilles astreintes, soit 30.000 euros par mois à chaque demandeur, ne va pas résoudre la crise de l'accueil, et ne fera que l'aggraver», s'était défendue la secrétaire d'État.

Malgré cela, et face à des astreintes toujours pas payées, un huissier a saisi des éléments de mobilier « non essentiels » au cabiner de la secrétaire d’État. Cet huissier a notamment listé des chaises, des bureaux, des télévisions, des plantes vertes, des tables et des armoires et même la machine à café du cabinet a été ajoutée à l’inventaire.

 

Mis en vente depuis vendredi, ces objets font permettre de financer du moins, en partie, ces astreintes. « Avec l’argent de la vente, ils vont payer deux demandeurs d’asile. Un Erythréen va recevoir 100 000 euros et un autre va recevoir 30 000 euros parce qu’ils n’ont pas reçu l’accueil de Fedasil depuis qu’ils ont introduit leur demande",  s’est exprimé l’ancien secrétaire d’État à la Migration.

Le patrimoine national menacé ?

Le problème, c’est que face à ces montants astronomiques, de « simples ventes » ne suffiront pas selon Théo Francken. Le député N-VA craint que la situation aille beaucoup plus loin. « Nicole de Moor a fait appel, mais elle ne va pas gagner. Après avoir saisi les meubles de son cabinet, ils vont ensuite se rendre chez le Premier Ministre. Ils vont faire des saisies dans les 20 cabinets du fédéral. Puisqu’il s’agit de centaines de millions d’euros, à un moment donné,  ils vont devoir saisir des pièces extrêmement chères. » tempête-t-il.

Et pour le principal intéressé, il n’y a qu’un pas pour que le patrimoine artistique belge soit dépouillé. « Ils peuvent saisir des Rubens, des Delvaux, des Magritte. Un Magritte peut être vendu à 20 millions d’euros. Cet argent pourrait être reversé à des demandeurs d’asile qui feront passer le message à leur famille qu’il faut venir en Belgique. » continue-t-il.

Pour Théo Francken, c’est véritable « win for life » qui est en train de se dérouler en Belgique. « Ils vont se dire que c’est le win for life en Belgique. Ils se diront qu’il suffit de dormir en rue ou chez un ami pendant 6 mois pour ensuite toucher le jackpot. Quand les trafiquants apprendront que la Belgique donne 30 000 euros à un demandeur d’asile, ça va devenir incontrôlable », conclut-il.

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